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La question du lundi. Personne n'est ce qu'il est sans l'autre.

Dans son édition du mardi 18 mai 2021, La Croix a publié une interview d’Axel Kahn. Gravement malade d’un cancer, il parle sans tabou de la mort tout autant que de la vie. Parmi toutes les belles réponses qu’il donne aux questions, on en a extrait une pour cette question du lundi. Elle a pour sujet la transmission. « A mes enfants, je veux faire comprendre que personne n’est ce qu’il est sans l’autre. Sans possibilité de donner et de recevoir, personne n’existe. Que la mort soit proche ou lointaine, c’est la clé, fondamentale. »

Il y a quelque chose de profondément humble dans les propos d’Axel Kahn. On ne pouvait qu’en être touché car on le croit fermement, cela, que « personne n’est ce qu’il est sans l’autre. » Regardez ce blog : que serait-il sans vous…

D’où la question de ce lundi : Que pensez-vous de ce que dit Axel Kahn ?

Commentaires

  • "Si la vie n'est qu'un passage, sur ce passage au moins,
    semons des fleurs !"

    Cette fameuse adresse de Montaigne à ses lecteurs
    correspond si bien à l'esprit de votre "question du lundi"
    qu'en lisant le testament d'Axel Kahn, je n'ose y ajouter
    la moindre touche !

    Donnons, recevons : merci d'aller ainsi à l'ESSENTIEL !

  • C'est si vrai, sans les autres, nous ne sommes rien.
    Très belle journée

  • Rien de pire que la solitude.

  • Bien entendu je ne peux qu'être d'accord...j'ai lu aussi cet article qui m'a beaucoup touché. Belle journée

  • Oui. Il arrive un moment où si l'on n'a plus rien à donner ni à recevoir, et la crise du covid a anéanti bien des vies... on se demande si ça vaut la peine de continuer. Les autres n'ont plus besoin de moi. Chacun vaque dans sa bulle. On n'en a même rien à faire que vous ayez quelque chose à donner ou non, puisque vous n'existez pas. Tout simplement pas. Ni réellement Ni virtuellement. Alors pourquoi continuer,? Les lundis fériés sont pires que tout. Aller du lit au fauteuil et du fauteuil au lit... ce n'est pas une vie...

  • Pensée doucement ensoleillée entre deux averses ♥

  • Donner et recevoir, c'est la leçon d'une vie.
    C'est un bel article qui parle de solidarité, d'élans du cœur; pourtant aujourd'hui, on rencontre tant de gens seuls qui ne reçoive de personne, ne peuvent donner à personne, recroquevillés sur leur solitude..
    J'ai découvert véritablement la force de l'entraide en Inde. Mais ce serait une trop longue histoire....

  • Ce que j'en pense ?
    ............. Respect !

  • « Qui donc n'est fait que de soi ? »
    Edmond Jaloux

  • Les paroles humbles et sincères d'Axel Kahn sont touchantes et bouleversantes !
    Oui , nous sommes reliés les uns aux autres , frères et soeurs soumis au même destin .
    " en cet instant
    ...
    où je suis seulement
    recevant et donnant
    vie parmi la vie
    vie au paradis . " Camille Clauss

    Belle semaine chère Marie

    "

  • On ne peut qu'approuver cette leçon de vie et de sagesse, contenue dans une simple phrase. Je viens de retrouver dans ma bibliothèque "pensées en chemin" et "entre deux mers, voyage au bout de soi" qui m'avaient donné tant de plaisir à la première lecture.
    Les vacances qui s'annoncent seront propices à une relecture, sans doute plus profonde, en tous cas différente avec ce que l'on sait de lui actuellement.

  • nous faisons partie d'un ensemble ou rien n'est possible sans lien
    sans passé il n'y aurait pas d'avenir tout se doit d'être transmis au présent
    amitié

  • Nous vivons tous avec des histoires, des transmissions, dont nous ne sommes pas toujours conscients, et c'est pour ça qu'il est bon, qu'il est indispensable de le rappeler.
    Nous naissons, déjà, avec des fantômes. Ceux de l'histoire familiale, racontée ou tue, ceux de l'histoire tout court, ou plutôt celle que l'on dit grande, celle du pays qui nous voit naître, celle de la culture dans laquelle on évolue, d'un langage, d'une religion.
    Il y a ceux qui nous ont aimés, ceux que l'on a juste entrevus, et qui ont pourtant compté. Il y a ceux dont on ne sait s'ils sont morts ou vivants, tant on les a perdus de vue, mais qu'on n'a jamais perdus de cœur, et qui vivent déjà dans notre souvenir, tant ce qu'ils nous ont apporté est précieux.
    Il y a aussi, parmi ceux qui ont aidé à nous construire, les écrivains, philosophes et autres auteurs, morts il y a des siècles parfois. Il y a les chansons, les images, les films, les opéras... les enseignants, quand on a eu la chance d'en croiser un ou deux habités par la passion de transmettre et d'éveiller...
    Et puis tous ceux qui nous entourent, aujourd'hui, même par écran interposé. Avec qui il est essentiel de se montrer solidaire.

  • C'est évidemment vrai et il a juste le mérite de le dire car il enfonce un peu une porte ouverte (enfin, je trouve). L'homme est un être sociable qui ne se construit que grâce à ceux qui l'entourent. A lui ensuite d'élargir son champ de sociabilité et c'est en élargissant ce champ qu'il apprend à être un peu plus humble.

  • des paroles justes qui sonnent fort... Sans l'autre, nous n'avons pas de raison d'exister.. belle leçon d'humilité une fois de plus. Pour aimer, il faut au moins être deux, pour grandir, s'élever, et même exulter au travers de ses passions, il faut un autre, un maître..

  • La vie sans les autres n'est rien, je déteste rai vivre en solitaire.
    Il n'y avait que Sartre pour penser que l'enfer c'était les autres en oubliant qu'il était forcément un autre pour les autres !
    Belle journée

  • une parole de sagesse et de vérité

  • On n'y pense pas tout de suite mais ce n'est que vérité et sagesse.
    On se construit avec les autres.

  • Je partage, bien sûr... mais je m'aperçois que la tendance qui consiste à ne rien avoir affaire des autres se développe... paradoxe ? c=Complexité du monde moderne ? Singulière réalité.... Belle journée à toi.

  • Très importants les autres! Ils sont un peu le miroir de ce que nous sommes ou ne sommes pas.
    Ils nous accompagnent tout au long de notre vie. Ils peuplent nos jours et nos nuits. Ils vont et viennent, nous quittent, puis reviennent ou disparaissent. Ce sont nos amis ou ennemis, nos frères ou adversaires, nos amants ou nos conjoints, nos collègues de travail……Ils nous parlent mais nous n’entendons pas toujours ce qu’ils nous disent ou nous interprétons ce qu’ils nous disent. Ils sont sources de joies ou de souffrances.

    Ils….. Ce sont les autres, ceux qui nous entourent et ils nous donnent plein de leçons (souvent sans le savoir) en nous permettant de nous remettre en cause, en nous bousculant et parfois nous critiquant. Ils peuvent aussi nous aider, nous stimuler et nous apporter du bonheur. On les aime ou on les hait, on les accepte ou on les rejette. On les juge. Et pourtant ils sont une partie essentielle de notre évolution. Comme nous, ils sont lancés dans le grand océan de la transformation, fétus de paille fragiles, ballotés sur les vagues des incertitudes. Nous apprenons à travers eux. Nous nous interrogeons et sommes confrontés à des émotions fortes : la jalousie, la peur ou l’espoir, la domination ou la servilité.

  • Pour qui n'a pas d'enfants, cette question de la transmission est encore plus cruciale, si j'ose dire. Les partages et les échanges dans la blogosphère en sont révélateurs, tu as raison de l'écrire.

  • C'est tellement vrai. Et on a pu l'expérimenter encore plus en ces périodes de confinement. En vivant seule, les autres ont cruellement manqué.

  • La vie est miracle, et ce miracle a conçu la diversité afin que la conscience puisse s'y reconnaître sous toutes ses facettes. Sans cette immense diversité qui nous renvoie en miroir tout ce que nous ne sommes pas, nous ne pourrions pas nous sentir être, ni en expérimenter toute la saveur. Sans la présence divine en chacun de ceux qui nous entourent, nous ne connaîtrions pas l'amour qui nous a conçus.

  • Je souscris à ce qu'il dit. Il est là en train de décliner et il nous offre un message d'amour.
    Apprendre à nos petits enfants l'amour qui lie, libère. Bises

  • Et que serait les nôtres sans toi....

  • Je devrais relire la question car mon point de vue n'est plus le même qu'hier. Bien sûr, on vit d'interactions...

  • Je lis et relis ce billet, ainsi que les commentaires qui s'ajoutent au fur et à mesure... tout cela me touche profondément...
    Merci à tous !
    Je t'embrasse, Marie, et merci pour tout !

  • Sage leçon d'un homme au bout de sa vie et qui ne garde que l'essentiel.
    Je pense comme Tania, on ne transmet pas qu'à ses enfants en vertical, mais tous ces liens à l'horizontal, ces traces, ces filins lancés sont d'une importance primordiale. Merci Marie d’écrire en ce sens.

  • Je suis bien contente d'avoir entendu la petite tonalité de "Pivoine" qui émet un autre son de cloche dans ce concert quasi unanime de louange de la vie en commun, en communauté, en couple, que sais-je. Car qu'en est-il des solitaires, des asociaux, ou juste de ceux qui s'aiment suffisamment pour s'apprécier et apprécier leur propre compagnie? Si je suis seul(e), je sais avec qui je suis; si je suis accompagné(e), je ne sais jamais ce qui va me tomber sur le râble. Oui, je sais, cela paraît bien pessimiste, mais je ne suis pas née de la dernière pluie, mais en 1949, et c'est ce que je pense aujourd'hui, à l'heure qu'il est. Sommes-nous donc des pestiférés parce que,finalement, nous préférons notre propre compagnie à celle de la plupart des autres qui n'ont, le plus souvent à nous offrir que récriminations, plaintes au sujet de l'existence. Et pour dire les choses comme elles sont, je me sens un meilleur être humain, plus digne et responsable, seu(e) que (mal accompagné(e). Merci, Marie, de me permettre de m'exprimer chez toi.

  • Merci pour votre commentaire ! Je partage votre avis sur le fait que parfois certaines relations sont particulièrement toxiques et qu'on se sent mieux seul. Je me permets toutefois une précision à propos de la pensée d'Axel Kahn: il ne dit pas qu'il faut vivre avec quelqu'un, ni que les autres sont tous formidables et il sait bien de quoi la nature humaine peut être faite. Il pense que nous ne pouvons, en tant qu'être humain, nous développer seul, trouver notre centre intérieur et vital dans l'aide de qui que ce soit. L'autre, même ennemi, nous éclaire sur nous-même.

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