Fin du mois de mai.
Le chèvrefeuille embaume,
les agapanthes s’épanouissent,
les acanthes sont fièrement dressées,
les lauriers-rose ont bien commencé leur floraison et la maintiendront tout l’été comme il est d'usage,
les tilleuls sont quasiment prêts à offrir leurs sommités fleuries mais ils prennent leur temps car ils ont toujours été très sages, les tilleuls, depuis la nuit des temps qu’ils sont tilleuls.
Dans la forêt, le doux parfum de la chaleur s’exhale entre les pins et une brume claire rafraîchit l’horizon.
Le midi, le sol de la terrasse brûle les plantes de pied.
Déjà, on recherche l’ombre.
acanthes
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Fin mai.
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Acanthes, retrait.
Acanthes : Sur le talus qui longe le chemin de la plage de la Vernette, des acanthes, en plein soleil et en plein vent, forment une haie d’honneur joyeuse, toute dansante au rythme des pas. On les salue bien bas d’un geste du chapeau.
Retrait : Dans le si joli livre de Marco Martella, "Un petit monde, un monde parfait", noter cette citation d’Hannah Arendt après une journée de silence, de solitude et de méditation : « La fuite hors du monde, en des temps sombres, temps d’impuissance, peut toujours se justifier tant que la réalité n’est pas ignorée, mais constamment présente et reconnue comme cela dont il faut s’évader ». (1)
Marco Martella : Un petit monde, un monde parfait, Ed. Poesis, 2018, p. 85. Citation extraite de « De l’humanité dans de sombres temps » dans Vies politiques, de Hannah Arendt, Ed. Gallimard, 1974