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  • 20 novembre 2013. Gâteaux : marbré, au yaourt, des familles….


    Avec les amies du groupe de couture et de tricot, au moment de s’asseoir autour de la petite table pour prendre thé, se rendre compte que celle qui reçoit a confectionné, exprès, le gâteau qu’il aimait, parce qu’elle sait que ce jour sera un peu difficile.
    Un instant d’émotion, quelques larmes qui voudraient forcer le passage de la joie de vivre, de la joie d’avoir des amies, d’être entourée, d’avoir gravi les échelons du deuil, puis le choix de parler de lui en souriant, de sa façon de faire ce gâteau-là qu’il aimait, en utilisant du sucre glace au lieu du sucre en poudre, par exemple.
    De fil en aiguille, chacune parle de sa propre recette, puis on évoque ces gâteaux qu’on aime, les plus simples, qu’on fait depuis des années, sans chichi, sans pompon, quand on se dit, tiens, je vais faire un gâteau aujourd’hui, oui, ces gâteaux qu’on fera toujours parce qu’on sait qu’ils feront plaisir et que tout le monde sait les faire : le gâteau marbré, le cake au citron, et le fameux gâteau au yaourt.
    S’ensuit alors une longue conversation, très sérieuse, sur la meilleure façon de faire un gâteau au yaourt.
    La plus ancienne du groupe prend la parole et donne ses proportions : un yaourt, trois œufs, trois yaourts de farine, deux yaourts de sucre, trois quarts de yaourt d’huile.
    Ah bon ? deux de sucre ? Moi, je mets un et demi de sucre.
    Non, il faut deux de sucre.
    Pourtant, j’ai toujours mis un de sucre, moi.
    Et moi, je mets un d’huile, pas trois quarts.
    Un d’huile ? Ca fait pas trop ?
    Et quelle huile vous mettez, alors ? Moi, j’utilise de l’huile de pépins de raisin.
    Ah bon ? Je prends de l’huile de tournesol. Il faudra que j’essaie l’huile de pépins de raisin.
    Et, tout en retournant vers la table de couture, tout en reprenant son ouvrage, continuer la conversation décidément inépuisable.



  • 18 novembre 2013. Mettre les pieds sous la table.


    Au moment du déjeuner, dans une maison qui embaume, s’asseoir à table sans avoir ni mis le couvert, ni préparé le repas. Etre installée dans un bon fauteuil au moment du dessert, avec tarte aux pommes et café serré, pour regarder un bon film.