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  • Marcher.


    De bon matin, préparer un petit sac à dos. Y ranger une bouteille d’eau, un sandwich, une pomme, quelques biscuits et le petit carnet.
    Mettre ses chaussures de marche, attraper ses bâtons.
    Partir.
    Longer la mer.
    Encore endormie, elle s’étire parfois en douces vagues qui semblent vouloir repousser à la fois le sable et le ciel.
    Marcher. Longtemps. Jusqu’au moment où on trouve un amer bien abrité, tout à la fois du vent et des regards.
    S’y installer.
    Boire et manger.
    Ecrire un poème.
    Regarder.
    Quelques oiseaux font crisser l’air et parfois les pins maritimes oscillent imperceptiblement et alors grincent.
    Quand on a fini de boire et de manger et que le poème est terminé, repartir dans l’autre sens pour rentrer, le sac à dos plus léger.





  • Au Printemps, premières ou premiers, c’est selon.


    Première maraude de roses, celles qui dépassent de la barrière chez le voisin qui est à l’angle de l’impasse ; de jolies roses anciennes, d’un joli rose pâle, et qui embaument.
    Premier bain, à la Plage Dorée ; les doigts de pieds, les pieds, les chevilles, les mollets, les cuisses, les hanches, le ventre, les bras bien levés tout en restant sur la pointe des orteils puis, hop, tout le reste du corps.
    Premier bouquet de pivoines sur le port de Sanary ; hésiter entre les roses et les blanches, puis choisir les blanches qui, de toute façon, vont rosir en s’épanouissant ; et puisque qu’on parle de rose, la fleuriste rajoute une rose rouge, à la tige torse et aux fines épines :
    « Tiens, ma Nine, je sais que tu aimes les roses toi aussi ».
    Première maraude de chèvrefeuille, le rouge qui est dans le petit chemin, le jaune qui est en bas du petit chemin.
    Premier pique-nique sur la plage, avec salade, thermos de café, et polaires quand même car il y a du vent.
    Première chasse à l’escargot, de très bon matin, dans le jardin, car ces gastéropodes, on ne sait pas comment, ont été informés dans la nuit même des plantations de pétunias mauves et, sans aucun doute, se souviennent du festin de l’an dernier.
    Première extase devant un champ de coquelicots.