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  • Echec positif.

    Ecouter longuement une jeune personne parler d’un échec
    D’abord l’écouter. Le temps qu’il faut.
    Penser aussi à ses propres échecs. Si nombreux. Il n’y en a pas qu’un. Peut-on les compter ?
    Se rappeler aussi qu’un jour, après un énième échec (car on se mettait toujours dans cette situation de ne pas réussir), on en a terminé de penser en négatif : « je n’ai pas », « je ne suis pas », « je ne peux pas ».
    Et, tout en regardant l’amaryllis déployer ses fleurs blanches, lui dire qu’un échec est toujours positif, qu’on ne peut pas toujours y arriver du premier coup, et que si l’échec se reproduit à plusieurs reprises, alors là, il faut peut-être réfléchir à ce qu’on est en train de tenter : est-ce le bon choix ? car on ne peut penser à soi-même en termes constamment négatifs.
    Terminer la conservation en prenant rendez-vous pour un prochain thé.


  • Aucune

    Aller tranquillement jusqu’au quai prendre le bateau pour Toulon.
    Sortir le ticket-carnet et reconnaître ne pas se souvenir combien de trajets il reste… Peu importe, on achètera un ticket à bord au matelot.
    En admirant le Faron et tout au loin le Coudon, attendre la navette. Y monter quand elle arrive.
    Un groupe de quatre personnes se précipite à bord.
    - Ouf, j’ai bien cru qu’on allait le rater.
    - Et c’est où qu’on achète les billets ?
    - Je ne sais pas.
    - On n’a pas de billets ? on va avoir une amende !
    - Et c’est combien le billet ? Madame, est-ce que vous savez combien c’est le billet ?
    Tout en continuant à s’affoler, les voilà qui se débarrassent de leurs sacs à dos, de leurs blousons, et se lèvent et changent de place.
    - C’est dans quel sens la marche ? Parce que moi j’ai mal au cœur sinon.
    Le bateau part et fend la rade en ligne droite. Pas plus vite qu’un autre jour ; pas moins vite.
    Les quatre compagnons règlent leur billet au matelot qui le leur valide imperturbablement.
    Puis, ils parlent de leurs résolutions pour la nouvelle année.
    - Je vais me mettre au sport. C’est sûr. Je l’ai dit l’an dernier déjà, mais vraiment je n’ai pas pu. Cette année, c’est la bonne.
    - Oui, moi aussi. Et le régime, j’ai commencé ce matin au petit déjeuner.
    - Ca dure combien de temps, la traversée ?
    - Le footing, y’a que ça de vrai.
    - Mais on dit encore footing ? On dit pas jogging ?
    - Mais non, running ! Il vous faut des chaussures, et des bonnes.
    - Où c’est qu’il y a un magasin de sport, alors ?
    La bateau accoste. Ils en sortent aussi précipitamment qu’ils y sont entrés.
    Ah la la, quelle joie de ne prendre aucune résolution !