En entrant dans la pièce où des tricoteuses sont déjà au travail, sentir le doux parfum des jacinthes. On les aperçoit, discrètes, sages, sur la commode : trois fleurs blanches dans leur jardinière bleue.
Le papotage, un instant suspendu pour les échanges de bonjours, reprend, par-dessus des sacs et des pelotes de laine.
L’une fait des chaussettes (elle ne porte plus que les chaussettes qu’elle se tricote en pure laine), une autre poursuit la couverture commencée au début de l’hiver. On montre le travail de la semaine : un gilet coloris ficelle, taille 6 mois, un bonnet jaune à torsades, taille 3 mois. Puis on poursuit le bonnet blanc à rayures bleues pour lequel on a déjà fait le gros pompon multicolore.
Au moment du thé accompagné d’un cake aux épices, on feuillette des catalogues, on s’échange des modèles, on promet d’apprendre à tricoter avec quatre aiguilles ou encore avec une aiguille circulaire ; on n’oubliera pas de faire un « atelier torsades ».
Le temps s’est suspendu.
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La question du lundi : journée sans achat.
Est-ce que vous pourriez aujourd’hui, et demain aussi, et pourquoi pas encore après, vivre une journée sans achat ? Accommoder les restes, utiliser les réserves du placard, relire un livre déjà lu au lieu d’en acheter un, emporter une gourde d’eau au lieu d’acheter une bouteille, etc.