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  • Les pages du ciel.

    Lundi. Le ciel est si bas qu’on ne distingue plus le Faron, couvert par un nuage en forme de grosse cloche, brouillard pour la garrigue du mont. De l’est, la masse des nuages est poussée par une brise hésitante. Mais, comme la lave qui s’écoule d’un volcan, lente et massive, du bout, là-bas, d’autres masses noires sortent de l’horizon et avancent.
    Mardi. Ciel. Mer. Terre. Ensemble. C’est la nuit.
    Mercredi. Après des heures de pluie, le grand jour se fraie un chemin dans les nuages épais. Ca et là, quelques trouées claires dans le gris touffu.
    Jeudi. Très tôt. Un ciel noir. On dit : « une nuit à couper au couteau ». Pas d’étoiles. Pas de lune. C’est un grand et sombre tissu de deuil, qui recouvrirait volontiers le monde de sa noirceur. Comment peut-on croire que le jour poindra tout à l’heure ? Parce que c’est une des rares certitudes.
    Vendredi. Du côté du Coudon, le ciel est rose comme les joues d’un enfant qui se réveille de sa sieste. De part et d’autre, un fouillis de gris foncé, de gris clair, de blanc, de bleu. Le grand jour viendra ordonner tout cela le temps de la traversée.

  • Passer la soirée avec Laurent et Iphigénie

    Passer un début de soirée avec Ecoutez nos défaites, le dernier roman de Laurent Gaudé. On va et on vient dans ces batailles dont l’Histoire est jalonnée. On y rappelle, presqu’au début, la triste histoire d’Iphigénie, sacrifiée par son père.
    On se souvient du volume de Racine, Théâtre choisi, édition Larousse, qui comprend Bérénice, Bajazet et Iphigénie. On va le chercher. On le feuillete et la soirée se passe avec Agamemnon, Achille, Clytemnestre, … et tout ce petit monde qui discute si un père peut tuer sa fille pour que le vent se lève et pour qu’il puisse aller faire la guerre.
    Mais où est le volume d’Euripide ?