Contempler :
le ciel, un matin.
Plein de nuages roses tout près les uns des autres
On dirait qu’ils sont un sol de sable à l’aube
On dirait que la mer est le ciel
On aurait la tête à l’envers, alors ?
Puis, peu à peu, les nuages empressés les uns contre les autres
Comme s’ils s’aimaient très fort ?
Comme s’ils ne pouvaient être nuages qu’ainsi, si près de l’un, si près de l’autre ?
Lancent leurs proues effilées vers l’horizon
Ainsi, ils rompent en douceur un amour qui n’est plus
On dirait qu’ils désaiment ce ciel-là
Qu’ils vont voir ailleurs, tout là-bas derrière, où le monde, s’il n’est guère différent est dans un premier temps nouveau
Tout nouveau tout beau
Mais on dirait qu’ils reviendront demain ?
Le rose a laissé la place à l’orange
Puis c’est le bleu qui se met à pousser lui aussi d’autres nuages
Que de nuages, alors !
On dirait qu’ils défilent !
Les gris foncé qui ont franchi la barrière du Coudon pour survoler la belle Rade
On dirait qu’ils poursuivent les autres !
Le ciel est maintenant de ce bleu neuf du premier matin du monde
Il a fait fi des nuages
Il est alors le ciel d’été
Bleu azur.
les pages du ciel
-
Le ciel fait fi des nuages.
-
Moisson.
Dès l’aube, ouvrir les fenêtres pour laisser passer l’air frais et, sur la terrasse, prendre le café en regardant le ciel parfois sans nuages mais parfois parsemé de nuages blancs dont les formes évoquent des boules de coton, ou la fumée du petit train, ou encore un pays imaginaire.
Préparer des poivrons à l’huile.
Faire le tour de ceux dont on s’occupe.
Terminer le manuscrit d'un roman qu'on va essayer de faire publier.
Avancer sur son chemin, tranquillement.