Sur le chemin, les feuilles sont en abondance. On en ramasse une, puis une autre, puis, un peu plus loin, comme on en voit une autre très belle, on avance encore. On finit par avoir un bouquet de feuilles de platanes. Surgit alors le souvenir de l’antan, quand on marchait aussi, en automne, dans les rues du quartier et qu’on ramenait à la maison de ces mêmes bouquets de feuilles qu’elle mettait dans des bocaux sur la table ou le buffet de la cuisine. Ou bien le souvenir du petit bois aux sentiers étroits : on traînait les pieds dans le tapis de feuilles, jusqu’à en avoir les chevilles recouvertes.
On ne peut résister à poursuivre ce jeu dans les feuilles.
- Page 3
-
-
La question du lundi : avoir le temps.
Tout en tricotant la couverture de bébé rose et blanche, regarder Bibliothèque Médicis. Etienne Klein, qui vient de consacrer un livre à Einstein, parle assez longuement de l’expression « je n’ai pas le temps ». Il la commente en expliquant que, quand on dit « je n’ai pas le temps », on se plaint, mais aussi, on ment, comme l’a montré une dernière enquête : ce n’est pas qu’on n’a pas le temps, on ne prend pas le temps, parce qu’on ne se rend pas disponible, parce qu’on fait autre chose que ce pour quoi on dit ne pas avoir le temps.
Et vous aujourd’hui lundi, demain mardi, et les jours suivants aussi peut-être, allez-vous utiliser cette expression : « je n’ai pas le temps » ou allez-vous dire autrement ?