Les temps de jachère imposés par les circonstances ont ceci de positif qu’ils mettent les choses en perspective et définissent, si ce n’est de nouvelles priorités, du moins de nouvelles façons de voir la vie et ses aboutissements.
Ainsi, ici, dans la maison du vent, on s’est posé la question de savoir si on ne pouvait pas en profiter pour terminer tout ce qu’on a commencé et qu’on n’a pas fini soit par manque de temps, soit par manque de courage, soit parce que l’éparpillement guette toujours, soit pour tout un tas d’autres raisons diverses et variées : des livres, des encours de tricot, des rangements de papiers, des classements de papiers…
Et vous, commencez-vous plusieurs choses sans forcément les finir et les laissez-vous en attente en vous en désolant certes, mais en les laissant en plan quand même ?
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Moisson.
Passer un bon moment avec une amie qui vient déjeuner et ne pas la laisser repartir les mains vides en lui donnant plusieurs muffins à la framboise.
Passer une après-midi apaisante au milieu de mains agiles qui tricotent, brodent, raccommodent.
Trouver à la Médiathèque de Sanary le livre de Jean Echenoz sur Ravel.
Terminer La Peste de Camus et commencer L’étranger.
Aider une petite fille à faire sa rédaction.
Envoyer un livre qu’on a beaucoup aimé à une amie qui a dit qu’elle aimerait le lire.
Acheter cinq kilos de riz car c’est le début du Carême.
Recevoir un beau cadeau de la part de collègues de travail.
Ecrire trois pages.
Continuer à écouter Ravel, en alternant avec Philip Glass, Beethoven et Mozart. Mozart, celui qui ne fut pas la proie du désespoir.