Regarder, en replay, une émission sur Roland Barthes, sur Arte, est déjà un plaisir ; tout au long de l’émission, on sent là-haut dans la bibliothèque la présence de ses livres. L’émission se termine sur une citation de Barthes, sur le plaisir d’écrire : écrire pour le plaisir n’empêche pas d’aller vers les autres.
Avoir envie alors d’écrire cela ici, pour tous ceux qui viennent chaque jour : ce blog est écrit pour le plaisir d’écrire qu’on porte en soi depuis toujours ; et en même temps, cette écriture n’a de sens que parce que les lecteurs de ce plaisir d’écrire existent.
A quoi cela servirait-il d’écrire s’il n’y avait pas d’écho ?
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Contemplation.
Contempler trois petits papillons à peine jaunes voleter ensemble joyeusement.
Contempler un voilier sur la mer qui brasille en contrebas ; le léger arrondi de sa voile blanche indique qu’il avance.
Contempler les bourgeons du figuier, brillants, dont certains laissent apparaître la courbe d’une feuille qui sera verte.
Contempler les violettes en tapis, poussées juste là où l’ensoleillement arrête l’ombre.
Contempler deux tourterelles posées sur un fil électrique ; en roucoulant, elles se disent des secrets, ou des projets.
Contempler, sur le chemin d’une colline, les vignes qui se déploient et les oliviers dont les ramures, au loin, sont d’un rose matinal.
Contempler l’effilochement des nuages de l’aube.
Contempler le premier silène et la première bourrache.