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  • Trésor.

    Ranger la bibliothèque car les livres vont et viennent. On les sort des rayons, on les feuillette, on les pose sur une table, on les descend dans la salle, on les emmène dans le sac à dos ou le sac à main. On en amène de nouveaux qu’on lit, qu’on annote, qu’on relit et qu’on se décide à mettre enfin sur une étagère à l’endroit qui semble leur convenir : roman, poésie, religion, histoire, art, …
    Au moment où on range Ma vie dans monts, d’Antoine Marcel, près de Thich Nhat Hanh, Edward Abbey, John Haines, Paolo Rumiz, Anselm Grun, d'autres encore et surtout l’incontournable Sue Hubbell, on le feuillette pour retrouver cette jolie phrase qu’on y avait soulignée :

    « Lorsque votre lecture fait vivre un livre, ce n’est plus ce volume inerte au milieu des volumes poussiéreux de la bibliothèque, c’est un trésor. »

  • Le bruit silencieux.

    Au cours de l’après-midi, les couturières, tricoteuses, brodeuses travaillent ensemble autour de la table. Tout est tranquille. Travailler de ses mains induit le calme. Ce n’est pas qu’il ne faut pas parler ni faire de bruit, ou qu’on devrait comme dans une cathédrale s’exprimer à voix basse. Les sons ne sont pas interdits : on entend les ciseaux qu’on repose, le tissu qu’on déplace, le fil qu’on tire à travers les trois épaisseurs du patchwork qu’on quilte à petits points, les aiguilles à tricoter qui s’entrechoquent parfois. Rien de haché pourtant, ni d’agressif, rien de permanent comme une musique qui tourne en boucle pour, justement, éviter le silence dont certains ont si peur. Rien de lourd ni d’oppressant non plus. C’est un bruit silencieux, très reposant et aussi très fécond.