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  • Moisson.

    Aller à la Médiathèque pour récupérer un livre réservé : Penser comme un arbre, de Jacques Tassin.
    Recevoir le nouveau catalogue de Bergère de France.
    Passer la matinée à faire les comptes, ranger les papiers administratifs, prévoir des rendez-vous : tout est clair et net sur l’agenda et sur le bureau.
    Recevoir un paquet qui contient une plante extraordinaire. On la sort de son emballage précieusement confectionné en lui parlant pour la rassurer, on la met dehors pour qu’elle respire, mais on laisse tout près d’elle son paquet d’origine afin qu’elle ne soit pas trop désorientée. Le lendemain matin, à l’aube, on lui dit : « Hola ! Que tal ?». Et on rajoute en français car on est vite limité en espagnol : « J’espère que tu vas fleurir bientôt. Il paraît que cela pourrait être dans deux ans. Mais, est-ce possible d'être plus rapide, s'il te plait ?»
    Nager.
    Apercevoir une infirmière qu’on connait et lui faire signe de la main. Elle traverse exprès pour qu’on puisse se serrer dans les bras.
    Apercevoir un buisson de mûres au détour d’un chemin dans la campagne du Beausset. Sortir le sachetti pour en cueillir en suivant la méthode expérimentée depuis toujours : une mûre dans la bouche, une autre dans le sachetti, une mûre dans la bouche, une autre dans le sachetti, etc.

  • Portraits de femmes.

    Relire avec un grand plaisir la nouvelle de Marguerite Yourcenar, Anna, soror.
    Quand on relit une histoire, après des années, on remarque d’autres choses. Ainsi, lors de cette relecture-ci, la blancheur d’Anna.
    « Anna, par exemple, était infiniment plus blanche. » ; « plus blanche que son linge » ; « plus blanche que la chair des cierges » ; « par cette fille que le noir qu’elle portait rendait plus blanche et plus mince. » Marguerite Yourcenar lui a inventé une filiation en utilisant des personnages historiques réels, comme Agnès de Montefeltro (1470-1523) et Vittoria Colonna (1490-1547). A-t-elle inventé son physique en regardant des tableaux de femmes italiennes ? On sait qu’elle aimait la peinture, en connaissait bien l’histoire, avait beaucoup voyagé et, sans doute, ses pas l’ont-ils menés vers Florence ? Alors, on regarde des portraits et on imagine quel est celui qui pourrait avoir inspiré l’auteur ; laquelle parmi ces femmes ressemblerait le plus à Anna… Une femme pâle, brune, richement vêtue, portant des guimpes. On trouve des portraits de Vittoria Colonna, bien sûr ; il y a aussi celui d’Eléonore de Tolède ; on s’arrête un bon moment devant celui de Lucrezia de Médicis par Bronzino mais une femme prénommée Lucrèce pourrait-elle avoir inspiré le personnage d’Anna ? On ne saura jamais.