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  • La question du lundi : petit.

    On a la chance de pouvoir aller parfois dans des maisons très grandes, aux nombreuses pièces, au vaste jardin ; il peut arriver que ces maisons aient une cuisine d’été, une cuisine d’hiver, une terrasse à l’ombre utilisée l’été et une terrasse au soleil pour l’hiver, un garage, des places de parking. Elles sont belles, ces maisons ; on s’y sent bien quand on y est reçu car l’accueil est toujours chaleureux et généreux. Il arrive aussi que les habitants de ces grandes maisons – les plus belles sont certainement celles dont la façade est couverte de vigne vierge – n’en occupent qu’une partie, n’ouvrant l’autre que moins d’un mois dans l’année ; il y a alors des portes fermées, des rideaux tirés. Et puis aussi celles dont on n’occupe plus que la cuisine et une chambre installée finalement au rez-de-chaussée parce qu’on ne peut plus monter les étages, dont il faudrait repeindre les volets et dont les jardins s’enfoncent sous les feuilles fanées.
    Ici, quand on rentre à la maison, on rentre dans un tout petit espace dans lequel il y a peu de pas à faire pour aller d’un endroit à l’autre : on l’a choisi. Cela manque certainement d’élégance et de chic ; certains penseraient peut-être qu’il faudrait un bon coup de « home staging ». Mais c’est quand même bien pratique.

    Qu’en pensez-vous ? Grand espace ou petit espace ?

  • Dans la cuisine : pot-au-feu.

    « D’abord, soignez la préparation : c’est chose délicate. Il y faut grande attention. Il y faut du temps, du soin, des produit de premières qualité et fraîcheur et en quantité suffisante. »

    C’est ainsi que la recette du pot-au-feu est présenté dans le livre de cuisine hérité d’une grand-mère cordon-bleu.
    On y va de ses propres conseils :
    Pour qu’un pot-au-feu soit bien réussi, il faut aussi qu’il fasse froid, ou gris, ou très pluvieux et humide et qu’on soit plusieurs autour de la table. Un atout supplémentaire est l’adjoint d’un commis pour l’épluchage.
    Ce plat doit être préparé pour plusieurs personnes et prévu pour plusieurs repas. En effet, il sera décliné en pot-au-feu le premier jour ; le soir et le lendemain soir, on boira le bouillon avec du vermicelle ou des petites pâtes alphabet ; le lendemain midi, on resservira légumes et viande froids avec de la moutarde et des cornichons ; le surlendemain, on cuisinera le reste de viande soit en hachis parmentier, soit en croquettes, mais quoi qu’il en soit, on accompagnera ce reste cuisiné d’une bonne salade, par exemple une scarole mélangée avec des petits croûtons de pain aillé.
    Dans l’immense marmite dédiée à cet effet, mettre la viande quand l’eau bout : paleron, gîte, plates-côtes, des os à moelle en quantité suffisante pour les gourmands ; ajouter ensuite les pommes de terre, les carottes, les poireaux (attachés, les poireaux), les navets, les oignons (dont un piqué de clous de girofle), le bouquet garni, les panais. Quand l’ébullition reprend, baisser le feu, couvrir et laisser cuire au moins 4 heures.
    Saler et poivrer comme on veut.
    Quand tout est prêt, il faut dire : « A table ! » Le temps que chacun arrive et trouve sa place, on met les légumes dans un grand plat, la viande dans un autre après l’avoir découpée en morceaux pour que les commensaux n’aient qu’à piquer de la fourchette de service le morceau de leur choix. Les plats passent. Parfois, on demande un bol de bouillon en même temps. On le sert dans un bol en disant : "Attention, c'est brûlant".
    Et, quand on s’assied, on se souvient. L’une mettait une queue de bœuf. L’autre du chou. Une troisième de la macreuse qu’elle préférait au paleron.