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  • La question du lundi : apprendre chaque jour.

    En regardant une émission sur Victor Hugo on apprend qu’au moment où il écrivait Les misérables (il s’y est pris en deux périodes espacées de plusieurs années), il rédigeait un journal de ce qu’il apprenait chaque jour en allant rencontrer des ouvriers et en les interrogeant.
    On pourrait retenir cette idée : faire la liste de ce qu’on apprend, pas forcément chaque jour, mais du moins régulièrement.
    Ainsi, ici, on pourrait commencer cette liste par cela : Pendant qu’il écrivait Les misérables, Victor Hugo tenait un journal de ce qu’il apprenait chaque jour.

    Et vous, feriez-vous une telle liste ? Que pourrait-elle contenir à propos des derniers jours ?



  • Chanson de Lorette, de Vaux-Douaumont, de Craonne, Sur le plateau...

    A propos de gens courageux évoqués hier, en ce jour commémoratif, avoir envie de partager ici une des versions de la chanson de Craonne (cette chanson a été chantée dès 1914, sous plusieurs versions : Chanson de Lorette, Chanson de Vaux-Douaumont, Sur le plateau, …. )
    Les paroles résonnent encore aujourd’hui.

    Sur le plateau de Craonne
    1er couplet
    Lorsque au bout de huit jours
    L’repos terminé
    On va reprendre les tranchées
    Notre place si utile
    Car sans nous l’on n’est pas tranquille
    Mais donc maintenant qu’on en a assez
    Personne ne veut plus marcher
    Et le cœur bien gros
    Et dans un sanglot
    On se dit adieu le repos
    Même sans tambour
    Même sans trompette
    Nous partons hélas en baissant la tête.

    Refrain
    Adieu la vie, adieu l’amour
    Adieu toutes les femmes
    C’est pas fini, c’est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C’est à Craonne sur le plateau
    Qu’on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    Nous sommes les sacrifiés.

    2e couplet
    Nous voilà r’partis tous le sac au dos
    On peut dire adieu le repos
    Car pour nous la vie est dure
    C’est terrible je vous l’assure
    A peine là-haut on se fera descendre
    Sans même pouvoir se défendre
    Car si nous avons de très bons canons
    Les Boches répondront à leurs sons
    Forcés de se terrer là dans la tranchée
    Attendant l’obus qui viendra nous tuer.
    Au refrain

    3e couplet
    Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
    Cependant on a l’espérance
    Car ce soir peut-être la relève
    Que nous attendons sans trêve
    Soudain dans la nuit avec le silence
    On voit quelqu’un qui s’avance
    C’est un officier de chasseurs à pied
    Qui vient pour nous remplacer
    Doucement dans l’ombre
    Sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs viennent chercher leurs tombes.
    Au refrain

    4e couplet
    C’est malheureux d’voir
    Sur les grands boulevards
    Des gens qui se payent de votre poire
    Si pour eux la vie est rose
    Pour nous ce n’est pas la même chose
    Au lieu de se cacher ces gros embusqués
    F’rai[en]t mieux de monter aux tranchées
    Pour défendre leurs biens
    Nous qui n’avons rien
    Nous sommes les malheureux pantins
    Tous nos pauvres frères sont étendus là-bas
    Pour garder le bien de ces fumiers là.

    2e refrain
    Ceux qu’ont le pognon
    Ceux là r’viendront
    Puisqu’ c’est pour eux qu’on s’crève
    Mais c’est fini car les troupiers
    Vont se mettre tous en grève
    C’est à votre tour M[ess]ieurs les gros
    De monter sur l’plateau
    Car si vous voulez la guerre
    Payez-la d’votre peau.
    (Fin)

    Aux armées le 10 juillet 1917
    R. Moignet
    62e Régiment d’infanterie
    10e Compagnie
    (Source : http://www.chansondecraonne.fr/versions/Craonne-17-07-10/Craonne-17-07-10-transcription.html)