Dans son édition du mardi 18 mai 2021, La Croix a publié une interview d’Axel Kahn. Gravement malade d’un cancer, il parle sans tabou de la mort tout autant que de la vie. Parmi toutes les belles réponses qu’il donne aux questions, on en a extrait une pour cette question du lundi. Elle a pour sujet la transmission. « A mes enfants, je veux faire comprendre que personne n’est ce qu’il est sans l’autre. Sans possibilité de donner et de recevoir, personne n’existe. Que la mort soit proche ou lointaine, c’est la clé, fondamentale. »
Il y a quelque chose de profondément humble dans les propos d’Axel Kahn. On ne pouvait qu’en être touché car on le croit fermement, cela, que « personne n’est ce qu’il est sans l’autre. » Regardez ce blog : que serait-il sans vous…
D’où la question de ce lundi : Que pensez-vous de ce que dit Axel Kahn ?
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Parasols et maritimes.
Du dessus de la falaise abrupte, à travers les troncs tordus dont les entrelacs dessinent un moucharabieh à ciel ouvert, on reste longtemps à regarder, en bas, la mer d’un bleu marine tout brasillant, ses écumes d’un blanc mousseux quand elles se frottent aux roches noires que des éclats de mica éclairent par ci par là, les graviers blonds de ses plages au sage ressac.
Les écorces noires des pins sont profondément ridées. On peut ainsi bien s’y tenir pour contempler, sur la pointe des pieds. Certains pins sont assez droits et regardent le ciel. Signac en a peint de semblables. D’autres, pourtant dans le même voisinage, ont pris la courbure des vents marins pour se faufiler par-dessous par-dessus et regarder la mer. Ils lancent leurs houppiers pointus dans le vide vertigineux.
Maritimes ou parasols, ils embaument déjà. Les cigales, encore tout enfouies dans la terre, sentent-elles aussi ce parfum qui leur signale qu’il fera bientôt assez chaud pour qu’elles puissent naître et que les pins les attendent fidèlement ?