La coutume veut qu’on prenne le calendrier des pompiers, des éboueurs et de la Poste. A chaque fois, c’est l’occasion quand les pompiers et les éboueurs sonnent, de papoter et de remercier ces gens qui rendent tant de services.
Pour le facteur, on papote aussi avec lui bien sûr, mais ça, c’est souvent puisqu’on a régulièrement du courrier. Voilà certainement pourquoi le facteur était tout sourire quand il a sonné le jour du calendrier, sa pile sous le bras, mais un seul calendrier en main, quasiment brandi, disant qu’il pensait bien qu’on ne pourrait résister à celui qu’il avait repéré.
Et il avait raison : sur le recto, un petit chaton tigré au regard tout étonné ; au verso, un chaton roux endormi lové dans une couverture en laine bleue, sans aucun doute tricotée pour lui.
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Etonnement de la prodigieusité - nuages qui dansent
Etonnement de la prodigieusité : Allumer la deuxième bougie de l’Avent, hier dimanche, fait ressentir une sorte de complétude. Il y a aussi dans l’acte de foi l’acceptation du fait qu’on ne comprend pas tout, qu’on ne sait pas tout, qu’on ne peut pas tout analyser, tout savoir, et qu’il est bon de rester dans l’étonnement de la prodigieusité.
Nuages qui dansent : Dans le ciel tout bleu de l’aube, des nuages roses qui font penser à ces sortes de voiles qu’Isadora Duncan ou Loïe Fuller faisaient danser tout autour d’elles lors de leurs danses serpentines. Et puis le vent se lève et, d’un coup, les voiles roses s’envolent de l’autre côté des toits.