Après avoir regardé un beau documentaire sur François Mauriac sur La 5, relire quelques passages de « Le nœud de vipères », « Le mystère Frontenac », « Thérèse Desqueyroux », « Génitrix » , « Nouveaux mémoires intérieurs », etc. Se laisser emporter par « Le baiser au Lépreux », mon préféré.
La langue de Mauriac : parfaite.
Feuilleter la belle et imposante biographie de Mauriac par Jean-Luc Barré.
Je ne me souvenais pas que j'avais autant de ses oeuvres à la maison, et cela m'a fait plaisir. Comme quoi, oui, une bibliothèque, c’est important !
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Clématite Armandii
Au détour d’une rue du centre-ville, une clématite Armandii en pleine floraison.
Les fleurs blanches aux anthères jaune pâle ont un doux parfum.
Il y a là une multitude d’étoiles.
Bien que nous soyons dans une rue ordinaire, en pleine après-midi, il y a là comme un ciel étoilé, splendide et lumineux, quand la nuit est claire et qu’en le regardant, on se souvient de ce qu’on nous disait, enfant, quand quelqu’un mourait : qu’il y aurait une étoile de plus dans le ciel.
Dans le ciel de la clématite, les fleurs étaient trop nombreuses pour qu’il soit possible de les compter à moins d’arriver à un chiffre qui soit infini.
Mais ce ciel-là, de fleurs blanches et odorantes, c’était un vrai bonheur du jour : une de ces petites aspérités qui permet de solliciter, à un moment précis, son intime élan vital pour mieux faire face à ce monde d’aujourd’hui, insensé.
La clématite Armandii a la richesse de la vie.
Dans quelques temps, il y aura des glycines parce que ce sera le printemps qui revient toujours, quoiqu’il en soit.
Comme les petits bonheurs du jour : vaciller peut-être, mais ne pas tomber.