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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 198

  • Encore jour.

    Rentrer à la maison, le soir, alors qu’il fait encore jour. On le savait le matin en partant, et on n’avait justement pas fermé les volets parce qu’on pourrait le faire seulement quand la nuit serait tombée et parce qu’on avait pensé que la petite maison, elle aussi, allait profiter de la clarté du jour.
    Rentrer à la maison alors qu’il fait encore jour, c’est rentrer plus tôt. C’est avoir du temps pour faire une chose ou une autre : préparer le repas, changer l’eau des fleurs, ranger ce qui traîne, et regarder la nuit tomber en étant bien à l’abri sous la lampe.


  • Moisson.

    Partir de bon matin au marché et faire le tour des marchands qu’on aime : des grenades et de la gelée de grenade à la marchande, accessoirement, de légumes qui fait goûter aussi sa gelée de coings ; des dattes ; des gnocchis à la fabrique de pâtes ; de la mâche à la productrice bio ; du parmesan à l’Italien.
    A la librairie Baba Yaga de Sanary, se jeter sur le dernier livre de Sylvain Tesson, Les chemins noirs. Choisir également deux romans de Gilles Legardinier qu’on offrira à quelqu’un qui nous est cher.
    Terminer la couverture rose ; la laver ; la faire sécher bien à plat avant de l’offrir pour une minuscule petite fille qui vient de naître.
    Faire le compte des sous récupérés pour les Restos du Cœur à chaque fois qu’on apporte un gâteau au travail ; la somme est coquette, ça ira.
    S’émerveiller, mais s’en étonner quand même, de ce que l’hibiscus laisse poindre une prochaine fleur.
    Poster un courrier dans une enveloppe bleue.
    Donner, pour un petit garçon, le lit de sa mère qu’on avait depuis longtemps remisé dans un garde meuble.