Se rhabiller comme on le faisait, en citadine : ressortir le grand manteau noir car il sera bien utile en ce jour de grand froid, et ne pas oublier les gants en cuir.
Revoir, tout au long du chemin, de la neige et de grandes étendues verglacées : quand on parlera dehors, tout à l’heure, on sait qu’on fera de la buée.
Retrouver un pas rapide quand on longe la Seine, tout en signalant Notre-Dame au loin et le clocher de la Sainte Chapelle.
Aimer regarder la ville s’éclairer peu à peu au fur et à mesure que la nuit tombe. Se souvenir qu’on a toujours bien aimé regarder ces fenêtres allumées et imaginer les vies dont elles sont le signal.
En repartant le soir après une journée bien remplie qui rappelle qu’à Paris, on marche toujours beaucoup, s’arrêter à la Presse prendre le journal pour le lire durant le trajet.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 197
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Retrouver des anciennes habitudes.
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Moisson
Recevoir une belle et longue lettre, écrite à la main, dans laquelle la reproduction d’un tableau de James Ensor a été gentiment glissée.
Passer chez une amie qui habite dans la colline au-dessus d’Ollioules, prendre un café, et parler chats.
Trouver un matin, au travail, un gâteau qui a été fait spécialement par une collègue en suivant les recommandations pour éviter les allergies : pour la première fois, on peut le partager avec les autres. C’est une personne rare, cette collègue, capable de faire de pareil cadeau.
Passer à l’Aquarelle des saveurs, à Sanary, faire provision de poivre, de curcuma, de maca, de vanille, et de cannelle.
Faire une soirée télévision, avec des croque-monsieur sur un plateau, et un plaid bien chauds sur toutes les jambes.
Ecouter les drisses que le mistral fait chanter.
Choisir un joli bouquet d’anémones chez la fleuriste de Mar Vivo.
Commencer le pot de miel de sapin.
Changer les coussins du canapé pour les assortir à la couleur des volets.