En faisant les courses, prendre ce qu’il faut pour ceux qui aiment manger à la maison si souvent qu’ils s’y sentent comme chez eux.
A la pause de midi, téléphoner à une amie qui a passé un examen médical pour savoir ce qu’il en est.
Au moment du café, écouter une collègue parler, s’interroger, douter, et lui parler pour qu’elle reprenne confiance.
En rentrant, passer voir une dame âgée, une amie maintenant, simplement pour dire bonjour et prendre des nouvelles du jardin.
A la maison, repasser méticuleusement le linge qui sera porté par quelqu’un d’autre et qui doit se sentir bien.
Dans la cour, admirer les photos du nouvel habitant du quartier, déjà âgé de deux jours mais encore à la maternité avec sa maman, que son papa montre fièrement.
A midi, parce qu’on est là, dresser la table et inviter les maçons à venir s’y installer pour le repas, au lieu de rester dehors.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 209
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Le soin des autres.
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Moisson.
Faire la première compote de pommes Reine des reinettes de la saison. Ne pas oublier d’y mettre de la vanille et de la badiane.
Alors qu’on fait le ménage, tout arrêter pour écouter la sonate Arpeggione, de Schubert.
Ecrire deux lettres, et mettre chacune dans une enveloppe bleue.
Admirer le nouveau toit de la maison.
Prendre le temps de lire le journal tous les soirs.
Etrenner le gilet torsadé sans manche tricoté cet été.
Participer à un défi sympathique entre collègues à savoir, qui fera le meilleur gâteau au chocolat.
Commander la laine pour la couverture de bébé qu’on va bientôt pouvoir commencer.
Aller à la Médiathèque récupérer la biographie de Charlotte Delbô réservée il y a quelque temps.
Etre épatée de ce que l’hibiscus continue, imperturbablement, à faire des fleurs.