Jour de grand marché à Sanary.
Déambuler dans les allées.
Regarder, palper les étoffes des vêtements, sortir un cintre pour essayer grosso modo une tunique, simplement pour voir la longueur, entendre les commerçants pousser d’une voix claire leurs slogans alléchants : « Tout à 10 euros aujourd’hui Madame », « Fabrication française, Madame ».
Remarquer des vestes. En essayer une. En essayer une autre. Sans réfléchir lancer : « Je prends les deux ».
Remarquer des chaussures. En essayer une paire. La vendeuse, douée, indique : « J’ai les mêmes, dans une autre couleur ». Essayer l’autre couleur. Prendre les deux.
Remarquer des visières. En mettre une. Elle est en paille, avec un joli petit foulard orange qui flotte élégamment dans le cou. « En fait, j’en voulais une bleue ». La vendeuse, souriante, dit : « Mais j’ai celle-là, regardez. C’est italien. » Essayer la bleue. Poser les deux visières l’une à côté de l'autre.
Alors, récapitulons : on a pris deux vestes. Et ensuite, on a pris deux paires de chaussures…. Est-ce raisonnable de prendre deux visières ? Non. Tant pis. « Je prends les deux, Madame ».
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 311
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Un shopping tout à fait déraisonnable.
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Approche de l’été.
Le parfum sucré des photinias et le bzz des abeilles qui s’en régalent.