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CUISINER / Dans la cuisine - Page 16

  • Dans la cuisine : la soupe à la tomate.

    Pour bien réussir la soupe à la tomate, il s’agit d’avoir de belles tomates bien bien mûres, et donc bien lourdes. Il en faut deux bons kilos. Celles de J., qui ont poussé à Ollioules, sont parfaites pour cela : on les pèle sans aucune difficulté avec la pointe du couteau et elles expriment un bon jus épais. Au fur et à mesure qu’on les coupe, on les pose dans un saladier, en attente. C’est très important de les poser dans le saladier, et non de les y laisser tomber : il faut toujours respecter les légumes ; imaginez qu’on vous laisse tomber dans un saladier, que diriez-vous donc ?
    On prend les pommes de terre. Un kilo à peu près. Celles de M., qui ont poussé à Six-Fours, sont très bien pour la soupe. On lui en a demandé des grosses.
    - « Pour la soupe ?
    - Oui, pour la soupe.
    - Alors il faut des oignons aussi. (Prononcer ou-a-gnons).
    - Mettez m’en trois gros. »
    On pèle les pommes de terres, grosses et tordues et on les coupe elles-aussi en cubes, avant de les mettre dans un autre saladier.
    On pèle aussi les oignons, ce qui fait piquer les yeux, et on se souvient que dans l’antan, on faisait une remarque à propos des peaux de l’ou-a-gnon… Que disait-on ? L’hiver serait froid s’il y avait beaucoup de peaux ou peu de peaux ?
    Dans la marmite en fonte, faire fondre du beurre ; un bon morceau. Prendre du vrai beurre, bien jaune. Au fur et à mesure que le beurre fond, ajouter les ou-a-gnons et remuer vivement. Quand tout le beurre est fondu et que les ou-a-gnons commencent à devenir translucides, mettre les pommes de terre puis les tomates.
    Aller chercher une branche de romarin sur la terrasse. Dans le placard, prendre le pot rempli de feuilles de laurier et en poser deux sur le dessus. Poivrer. Recouvrir délicatement d’eau, mais pas trop d'eau. Faire cuire à feu vif jusqu’à ce que ça bouille bien puis baisser le feu et laisser mijoter un bon moment. On peut ainsi faire le repassage, regarder une émission sur Clara Haskil, faire le courrier, voire même déjeuner, prendre le café, aller chercher le courrier, et lire le journal car la soupe est prévue pour le soir.
    Quand tout semble bien cuit, réduit, facile à remuer, bref, quand c’est le moment, mixer.
    Mixer longuement afin que la soupe soit onctueuse. C’est comme une crème.

  • Dans la cuisine : le pudding.

    C’est la fin de la semaine et, avant d’aller faire les courses, il est bon de faire un point sur ce qui reste.
    Il reste du pain. On pourrait le faire en salade avec des tomates, des courgettes et des olives. Mais il reste aussi trois figues un peu fatiguées dans leur petit saladier et deux pêches. Et le lait a été entamé pour un visiteur alors qu’on en boit peu. On se souvient qu’il doit y avoir aussi des raisins secs dans un bocal qu’on récupère au fond du placard.
    Allez, c’est décidé, on fait un pudding.
    Dans la grande jatte, on met le pain coupé en petits morceaux (parfois, ça a été difficile et il y a eu plein de miettes sur le plan de travail : il faut les récupérer avec précision).
    On pèle les figues et les pêches et on les coupe en morceaux aussi.
    On vide le bocal de raisins.
    On met quelques cuillères de sucre.
    On saupoudre de vanille et de cannelle.
    On ajoute trois fleurs de badiane.
    On recouvre de lait.
    On laisse tremper le temps de ranger la maison, passer l’aspirateur, aider pour sa toilette le convalescent qui commence à être bien autonome, étendre une lessive, papoter avec la voisine, aller faire les courses, revenir et ranger les courses.
    Bien mélanger et écraser le tout avec une fourchette, en veillant à enlever les fleurs de badiane.
    Mettre dans un grand plat à four.
    Faire cuire un certain temps : le pudding doit rester moelleux.
    Une fois le pudding cuit, le laisser refroidir avant de le démouler. Le mettre sur un joli plat et le laisser trôner tranquille sur le plan de travail jusqu’au petit déjeuner du lendemain matin.