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CUISINER / Dans la cuisine - Page 20

  • Dans la cuisine : poivrons à l’huile.

    Choisir un jour d’été : dehors, il fait déjà beau et chaud, mais, dans la maison, le carrelage sur lequel on marche pieds nus est encore frais de la nuit.
    On achète les poivrons rouges tôt le matin. Veiller à les choisir bien fermes. Il faut qu’ils soient rouges mais, si certains sont encore un peu verts, ce n’est pas grave.
    Quand on rentre des courses, on range tout, sauf les poivrons qu’on pose sur le plat du four, lui-même posé sur la table dehors. On les rince, mais il faut bien les essuyer, sinon, il risquerait d’y avoir encore un peu d’eau et le jus serait moins exquis.
    Quand le four est tiède, on y met le plat avec les poivrons posés juste dessus, comme ça, mais bien rangés tout de même pour avoir la place de tous les mettre.
    Ensuite, on vaque. On étend une lessive. On lit le journal. On fait du courrier. Éventuellement, on balaye. On prépare le repas, et un gâteau car il est bon d’utiliser le four puisqu’on l’a fait fonctionner pour les poivrons.
    L’important est que la peau ne brûle pas. C’est quand l’odeur du poivron cuit a tout envahi qu’on sait qu’il est temps de sortir le plat du four : les poivrons sont ratatinés – et brûlants. C’est pourtant ainsi qu’il va falloir les peler et les installer dans l’huile. Le plus simple est de les attraper par la tige pour les poser sur la planche à découper : des deux doigts de la main gauche, on prend la tige, et le reste du légume est soutenu par le couteau qui n’a plus d’âge, tenu dans la main droite. Attention à ce que la tige ne lâche pas : le poivron, fragile, retomberait entre le plat et la planche, et il faudrait hocher la tête de mécontentement.
    On pèle en s’aidant du bout du couteau. Mais normalement, la peau vient toute seule. On découpe des lanières. On enlève au mieux les pépins tout ronds.
    Dans le plat en verre qui n’a jamais servi qu’aux poivrons à l’huile, on pose les lanières rouges : une couche de légumes, du sel, du poivre, de l’ail, de l’huile. Jusqu’au bord.
    On pose une assiette sur le plat pour protéger les poivrons qu’on laissera quelques jours avant de les manger, bien frais, en entrée. Il sera bon de saucer l’huile avec du pain bien frais.

  • Dans la cuisine : gâteau marbré.

    Il fait gris et très venteux. On a sorti toutes les plantes pour qu’elles s’abreuvent. On a rangé la maison. On a allumé quelques lampes. Les chats dorment. Et si on faisait un gâteau marbré ?
    Sur le plan de travail, sortir ce qui est nécessaire : du beurre, du sucre, des œufs, de la farine, de la vanille, du lait et du chocolat, deux saladiers, une petite casserole, la balance, une grande cuillère en bois et une toute petite, le moule à gâteau qu’on habille d’une feuille de papier sulfurisé, le fouet électrique. Il faut à peu près, disait la grand-mère cuisinière, 150 gr de tout, sauf de la vanille, bien sûr, et du lait, qu’on met au jugé. Elle, elle préférait le rhum à la vanille, d’ailleurs. (Elle avait toujours une bouteille de rhum Negrita à portée de main).
    Faire fondre le beurre très doucement. Une fois fondu, le laisser refroidir en remuant de temps en temps la casserole. Pendant ce temps, battre les blancs en neige. Comme la cuisine doit être un jeu, on tente de les battre à la main et non au fouet électrique qu'on laisse finalement de côté. Et on arrive à les obtenir bien fermes.... Super.
    Mélanger le beurre avec le sucre et les jaunes d’œufs. Puisque la casserole a été libérée du beurre, l’utiliser pour faire fondre le chocolat avec un peu de lait. Bien battre mais sans fouetter pour que le mélange soit onctueux. Rajouter la farine et la levure, la vanille en poudre de l’Aquarelle des Saveurs à Sanary et enfin les blancs en neige. A ce moment-là, rajouter du lait pour que l’appareil soit bien lisse. Pas tout à fait liquide, mais un peu quand même. Il est temps de partager la pâte en deux en utilisant le deuxième saladier. En fonction du destinataire du gâteau, on privilégiera la partie chocolat, ou la partie vanille. Aujourd’hui, c’est chocolat. L’ajouter donc fondu dans le lait : on les aura bien mélangés avec la toute petite cuillère en bois qui sert uniquement pour le chocolat fondu.
    Allumer le four ; on aurait dû l’allumer depuis un moment mais on a oublié, voilà ce que c’est que de bavarder.
    S’amuser à alterner les appareils dans le moule : un peu de pâte vanillée, et ensuite de la pâte chocolat ; un peu de pâte vanillée et ensuite de la pâte chocolat ; et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la pâte. C’est joli comme tout et c’est amusant à faire. On peut laisser alors les deux saladiers à des doigts gourmands.
    Attendre patiemment que le four soit chaud en rangeant.
    Enfourner le moule.
    Reprendre le tricot.
    Au bout d’un moment, ça sent vraiment bon. On surveille, de là où on est, le gâteau dans le four et quand il est bien bombé et qu’il fait craquer déjà, on le sort pour le laisser refroidir.