Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MOISSONNER / Moisson - Page 158

  • Moisson de début d’automne.


    Faire les choses du quotidien – ouvrir les volets, balayer la terrasse, étendre du linge, bien ranger la cuisine.
    Aller à pied jusqu’à l’embarcadère et croiser deux voisines – bonjour, il fait beau, tout va bien.
    Prendre le bateau et traverser la rade – on ne s’en lassera jamais.
    Aller jusqu’à la Médiathèque – attendre l’heure de l’ouverture dans le parc tranquille, sous les arbres, près des bassins ; des oiseaux chantent.
    Redescendre et aller au marché du Cours Lafayette – tapenade, olives, haricots verts, salade, herbes ; sur les étals, des figues à foison ainsi que des courges et des potimarrons brillants qu’on laisse car trop lourds ; les cloches sonnent.
    Rentrer tranquillement et, dans la cour, regarder les belles-de-nuit qui commencent à faner ; en voyant comme elles tapissent le sol de leurs graines, on sait qu’elles n’ont pas d’inquiétude.


  • Moisson.

    Ecouter le Requiem de Fauré qu’on aime tant. En particulier, bien sûr, deux passages préférés : Libera Me et In Paradisum.
    Relire quelques vers de Virgile dans la belle traduction de Frédéric Boyer qu’on a pris l’habitude d’avoir toujours sous la main. « A toi d’admirer les choses minuscules » (1).
    Marcher le long de la mer puis s’enfoncer dans la forêt et y respirer le parfum des pins gorgés de chaleur.
    Préparer de la soupe et en apporter à quelqu’un qui sort de l’hôpital.
    Ecrire.




    (1) Virgile, Le souci de la terre, nouvelle traduction des Géorgiques par Frédéric Boyer, Gallimard, 2019, p. 207.