Au détour d’un chemin en forêt, elles sont là, les asphodèles. Pour l’instant, elles sont un bouquet de feuilles qui surgit de la terre. On pourrait avoir l’impression qu’elles poussent au hasard mais non : en fait, tout était prévu pour chacune et pour toutes : leur place, leur existence de fleur, le nombre de feuilles et de pétales blancs, la hauteur de la tige qui s’élancera bientôt pour mener à son pinacle les si jolies fleurs. Ce sera beau. Il faudra penser à revenir dans quelques temps.
Signer le BAT de la couverture du prochain livre. Vérifier une dernière fois les épreuves des pages intérieures.
Ecouter avec un immense plaisir Boris Cyrulnik à La grande librairie.
Commencer la lecture de La vie derrière soi, d’Antoine Compagnon.
Picorer çà et là dans Heures rapiécées, poèmes d’Avrom Sutzkever.
MOISSONNER / Moisson - Page 97
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Asphodèles, BAT, Boris Cyrulnik, Antoine Compagnon, Avrom Sutzkever.
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Hardiment, premières capucines, ranger la bibliothèque.
Hardiment, disait Jeanne d’Arc, comme le rappelle l’historienne Claude Gauvard sur France Culture qui vient de lui consacrer un livre. Hardiment. Cela pourrait être une bonne devise pour une vie.
Admirer les premières capucines qui fleurissent dans un jardin voisin. Elles sont orange. Tellement lumineuses.
Ranger la bibliothèque.