Passer la soirée (et quelques autres) avec une biographie, encore, d’Alexandra David-Néel, cette fois-ci par Jennifer Lesieur.
Bien sûr, que peut-on apprendre de nouveau sur celle qu’on lit depuis tant d’années ? Peu de choses mais l’auteur analyse finement les différentes étapes de la vie d’Alexandra insistant sur le fait qu’on peut être à la fois fasciné par quelqu’un, mais lucide aussi.
Elle insiste également sur une constante de la pensée d’Alexandra : l’impermanence.
L’impermanence des choses… Au cœur de la nuit, consulter le Trésor de la langue française informatisé : « Impermanence : « Caractère de ce qui n’est pas permanent, ce qui ne dure pas »".
Dans le dictionnaire qu’on a dans la tête, chercher quelques synonymes : fugace. Quel beau mot que celui-ci…. Fugace. Ephémère. Provisoire.
Il y en a d’autres…mais il est tard.
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Passer encore la soirée avec Alexandra.
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Passer la soirée avec un colimaçon.
Passer la soirée (en fait, plusieurs car c’était bon de prendre son temps) avec Le bréviaire du colimaçon, de Jacqueline Kelen, un livre sur la vie spirituelle.
Croyant ou pas, on ne peut qu’être interpelé par tout ce que dit l’auteur sur la vie intérieure, trop négligée à notre époque en raison de l’impérialisme de la société de consommation (vive la « sobriété en tout »).
Il est bien joli, ce symbole du colimaçon : il va lentement, il se contente de peu, ne cherche pas la gloire. Il emporte partout avec lui sa « cellule intérieure » : l’auteur l’a choisi pour faire comprendre l’urgence de ne pas vivre à la superficie de soi-même pour laisser s’épanouir « l’espace du dedans » dont parle Henri Michaux.
Parmi les innombrables citations, une de Kafka, qu’on aime tant, et que, de fait, on aimerait relire : « Il y a deux péchés capitaux humains dont tous les autres dérivent : l’impatience et la paresse. Ils ont été chassés du Paradis à cause de leur impatience, ils n’y entrent pas à cause de leur paresse. »