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automne

  • Arc-en-ciel, bogues déjà.


    Arc-en-ciel : Le matin, la fontaine est encore à l’ombre grâce aux paulownias et aux pins qui l’entourent, ce qui la rend encore plus rafraîchissante. Mais le soir, elle est en plein soleil et c’est alors bien souvent qu’un arc-en-ciel se laisse voir dans l’eau jaillissante et ses innombrables gouttelettes. C’est possible que les arc-en-ciel aiment aussi les fontaines où ils vont se rafraîchir.

    Bogue : C’est en marchant sur le petit chemin qui se terminera, un fois dépassé les grands arbres, par un promontoire où un banc accueille les passants, que la petite bogue s’est signalée. Elle est vraiment toute petite, à peine piquante dans la paume de la main et avant de reprendre la promenade, elle est reposée là où elle était tombée afin de ne pas bousculer plus avant le grand ordonnancement de la vie. Il ne doit donc pas être loin, le châtaignier… Juste un peu plus loin, une autre petite bogue, de ce même vert printemps, est un indice. En levant la tête, l’arbre est bien là, déjà décoré d’une myriade de bogues vertes au milieu de ses feuilles tout aussi vertes. C’est qu’alors il y aura un automne.

  • Théodore Monod, le très peu qu’on peut faire, dans la forêt.

    Méditation : Cette phrase de Théodore Monod (1902-2000) relevée dans le journal : « Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire ».

    Beauté : Dans le grand parc qui entoure l’auberge, le sol est jonché de feuilles et de glands. Une petite fille qui accompagne la promenade décide d’en ramasser, « mais seulement les plus beaux », dit-elle. Alors, elle ramasse un gland, le regarde, le repose, en prend un autre, le repose, etc, puis elle en met un dans la panière en disant : « Celui-là, il est beau ». Ils semblent pourtant tous pareils, mais, dans son regard d'enfant, non. Elle fait de même des feuilles. On ramasse aussi des feuilles et des glands et parfois on en discute : « Tu le trouves beau, celui-là ? Oui. Moi, non. Regarde, celui-là il est beau. » Et parfois on est d’accord , comme si nos regards d'enfants s'étaient rejoints. « Ah oui ! elle est belle, cette feuille ! » Quand la panière est pleine, on s’arrête et, pour que les glands soient installés confortablement, la petite leur fait un lit avec les feuilles et les dépose un à un. « On les gardera toujours, hein ? Bien sûr ! » La panière est sur la table, maintenant.