Le dimanche midi, les œufs au lait est un bon dessert pour un repas de famille.
Il faut 6 œufs bien frais, ¾ de litre de lait, 1 belle gousse de vanille, 1 boîte de lait concentré sucré, 4 cuillères à soupe de sucre.
La veille au soir, comme il est dit dans le vieux livre de cuisine de grand-mère, livre à manipuler avec des précautions infinies et tendres, faire infuser le lait avec le sucre et la vanille qu’on aura fendue en deux et dont on aura gratté les graines. Veiller à bien recouvrir la casserole car la nuit, les chats dorment assez peu et ils peuvent aller faire un tour, pour voir, sur la cuisinière. Donc, lester le couvercle de la casserole en posant quelque chose dessus.
Le matin de très bonne heure, préparer un caramel dans le fond du moule à cake en faisant fondre sucre et eau au-dessus du feu. Veiller à ne pas se brûler. Laisser le caramel refroidir une fois qu’il a bien nappé le fond du moule une partie des bords. Dans un saladier, battre les œufs en omelette, y mélanger le lait concentré. Bien fouetter. Faire chauffer le lait en le remuant constamment. Hors du feu, et doucement et délicatement et sans s’interrompre, le verser sur les œufs battus sans jamais cesser de remuer. Quand le mélange est bien onctueux, que ça sent bon, que c’est bien crémeux, admirer l’appareil avant de le verser dans le moule et de l’enfourner dans le four. C’est mieux de penser à allumer le four avant pour qu’il soit chaud, sans l’être trop quand même et d’avoir au préalable mis de l’eau dans la lèche frite car les œufs au lait se font cuire au bain marie. Au bout d’une trentaine de minutes, c’est cuit. Sortir du four. Faire refroidir. Mettre au frais. Juste avant de servir, démouler sur le plat ovale en Digoin qui sert toujours à cette occasion. A ce moment-là, le caramel s’étale un peu sur les bords et c’est très joli.
Apporter le dessert sur la table.
C’est à ce moment-là qu’on entend : « Ah ! ... des œufs au lait ! »
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Dans la cuisine : les œufs au lait.
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Dans la cuisine : Confiture d’abricots.
Récupérer des abricots trop moches pour être vendus.
Les remonter en passant par le petit chemin, la cagette sous le bras quand le chant des cigales crisse de partout.
Dans la cuisine, attraper sur le dessus du buffet le grand saladier dédié aux confitures.
Le laver et bien l’essuyer.
Enlever les noyaux des abricots avant de peser les fruits qu’on mettra sans les couper dans le saladier.
Rajouter le sucre (proportions variables, suivant le sucre qui reste dans le placard : le plus souvent, 1 kg de fruits = 800 gr de sucre). Si on n’a plus de sucre, on peut mettre du miel.
Dans la panière, attraper la badiane.
Ajouter 5 fleurs de badiane par kilo.
Recouvrir le saladier d’un torchon.
Attendre jusqu’au lendemain.
Le lendemain, transvaser le contenu du saladier dans le grand fait-tout dédié aux confitures. Il faut là aussi monter sur une chaise car le fait-tout est aussi sur le dessus du buffet.
Faire cuire en remuant, en chantant, en écoutant les cigales, en disant bonjour aux voisins qui passent devant les fenêtres.
Parfois, il faut écumer. Mais on peut oublier de le faire.
A un moment, c’est cuit. On le sait car on a versé un peu de confiture sur une soucoupe et quand ces quelques gouttes ont refroidi et qu’on a penché la soucoupe, elles n’ont pas coulé.
Mettre la confiture dans les pots en veillant bien à ne pas se brûler. Pour cela, se munir de moult torchons et maniques. Laisser seulement les fleurs de badiane qui sont restées entières. Retirer celles qui se sont éparpillées un peu partout.
Remplir les pots à ras bord. Bien les fermer. Les retourner sur le plateau.
Attendre que les pots soient froids pour les remettre à l’endroit, les nettoyer des éventuels restes de coulures de confiture et les étiqueter.
Tout ranger, tout nettoyer.
Ensuite, on pensera à qui donner les jolis pots.