Etre connecté à internet, c’est formidable parce qu’on fait beaucoup de choses. D’abord, travailler. Ensuite, se distraire ; tenir un blog, visiter les blogs amis, écouter de la musique, des conférences ou des émissions radiophoniques en pod-cast, recevoir des mails, envoyer des mails, skyper, visiter des expositions, suivre des cours, regarder la télévision en direct ou en replay, bref, internet, c’est tout le temps.
Et puis il peut arriver qu’un matin, plus rien ne fonctionne…. On débranche. On rebranche. On rallume. Ça ne marche pas. On débranche. On rebranche. On rallume. Toujours rien. Surgit alors le mot honni, panne. C’est déjà arrivé et on s’est souvenu combien cela avait été compliqué de communiquer avec le fournisseur d’internet dont la toute-puissance le met au rang des GAFA, quel qu’il soit. Avant d’appeler ledit fournisseur (car on l’a joué finaud depuis la dernière panne en ayant deux fournisseurs distincts, l’un pour internet, la télévision et le téléphone fixe et un autre pour le téléphone portable mais lui n’a pas de connexion internet puisqu’il n’est qu’un téléphone), on se le promet : on restera zen, totalement zen, absolument zen, quoi qu’il en soit.
Mais après une semaine de conversations avec une boîte vocale qui ne comprend toujours pas notre réponse pourtant simple : « je veux parler à quelqu’un », d’autres conversations avec des vraies personnes basées aux quatre coins du monde qui font du mieux qu’elles peuvent pour la plus grande majorité mais n’ont à leur disposition que LA procédure, de récupération de matériel dans un point relais devant lequel on ne peut pas se garer, de tentative de se repérer parmi des câbles multicolores et de « ports » inconnus, de renvoi à partir du même point relais devant lequel on ne peut jamais se garer et en plus il pleut, de matériel inopinément inadapté car sans doute déjà obsolète, eh bien, il n’a pas été possible de rester zen.
D’où la question du lundi : Arrivez-vous, vous, à rester zen quand vous avez une panne d’internet et que vous contactez votre fournisseur d’accès ?
Bonheur du jour - Page 311
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La question du lundi. Rester zen.
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Le butin de la balade.
Le bleu du ciel. Un bleu impeccable, sans un seul nuage.
Le bleu de la mer. Un bleu clapotant mais si profond que les vagues n’osent pas le rompre de la moindre écume.
Les renflements sur les branches de mûriers-platanes, promesses de bourgeons qui seront larges feuilles l’été prochain.
Les pâquerettes et les pissenlits, de toute éternité.
Les jasmins d’hiver aux longues branches lianes si lumineuses et aux pétales épais comme de la crème.
Les cris des enfants qui jouent dans la cour pendant la récréation.
Le parfum fort des lentisques.
Le rouge-gorge trop rare sur la branche d’un olivier.