Il est admis dans notre monde que savoir écouter est une grande qualité. Certes, mais parfois, on a envie d’être écouté. Et cette envie surgit invariablement dans les moments où on ne peut l’être car on a face à soi des personnes qui, malgré tous les efforts qu’on fournit depuis des lustres, ne font aucun progrès en ce sens et semblent porter en permanence des bouchons d’oreilles. A quoi les reconnait-on ? Au début de leurs phrases.
Il y a la catégorie « Moi aussi ». On leur dit : « Ah… j’ai des soucis en ce moment. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. » Ou on leur dit : « J’ai un peu du mal à me remettre de cette opération. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. »
L’autre catégorie, c’est le fameux « Moi, personnellement, je ». On leur dit : « C’est embêtant, quand même, ce qui m’arrive… » Elles répondent : « Moi, personnellement, je…. Et patati. Et patata. » On leur dit : « On a trouvé une solution pour sortir de ce problème. » Elles répondent : « Moi, personnellement, je …. Et patati. Et patata. »
Ici, on a choisi de ne plus jamais aller au-devant des déceptions et on évite désormais de faire part de quoi que ce soit à ceux pour qui on est totalement transparent. On a mis le temps, mais on y est arrivé.
Comment faites-vous, vous ?
Bonheur du jour - Page 608
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La question du lundi : « moi aussi » et « moi, personnellement, je ».
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Moisson.
Accompagner quelqu’un qui doit faire une démarche administrative et se déplace avec difficulté.
Donner de la confiture à une amie qui a fait des dodos pour chats qu’on déposera au refuge de l’Ecole du Chat à Ollioules.
Récupérer des tas de jolis boutons de la part de quelqu’un à qui on a préparé, parfois, un petit plat.
Décider de tricoter pour soi-même un pull irlandais et commander la laine en conséquence.
Garder un petit pour dépanner ses parents.
Aller arroser les plantes de quelqu’un parti en vacances.
Recevoir deux jolies cartes dans les tons de bleu.
Etre écoutée.
Ecouter.