Lundi. Matin. Une ligne fine de nuages roses barre le ciel. Comment les nuages ont-ils réussi à se rassembler ainsi dans cette douce diagonale ? Voudraient-ils, peut-être, offrir aux oiseaux migrateurs un long fil de repos au cœur du firmament ?
Mardi. Nuit. Les étoiles brillent en guirlandes pour décorer la nuit comme un sapin de Noël.
Mercredi. Milieu du jour. Un ciel bleu impeccable : lisse et sans nuage. C’est ainsi qu’on le trouve rassurant car il est infini.
Jeudi. Matin. La nuit traîne encore un peu comme quand la fête terminée, on est sur le départ mais on hésite à franchir le pas de la porte en parlant de choses et d’autres. C’est le moment où le jour vaque à ses besognes : un peu de clarté à l’est ; on pousse vers le fond un reste de lune qui saura trouver seul le chemin d’une autre nuit ; on éteint une à une les étoiles, et il y en a toujours une quelque part qui joue à cache-cache avec l’éteignoir.
Vendredi. Matin. Il fait jour, certes, mais les nuages hésitent à laisser le champ libre à l’azur. Il vaut mieux prendre le chapeau de pluie.
Bonheur du jour - Page 848
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Les pages du ciel.
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Moisson.
Ecrire quelques cartes de vœux en ayant soin de bien harmoniser carte et destinataire.
Aller à pied à la Poste acheter quelques jolis timbres, poster les cartes et la couverture rose.
Au retour, prendre le pain ; en sortant de la boulangerie, croiser un ami et papoter quelques instants.
Etendre le linge au soleil.
Récupérer le courrier au moment juste où le facteur passe.
Déjeuner.
L’après-midi, recevoir une amie sortie il y a peu de l’hôpital, et qui recommence à pouvoir aller et venir : elle prend le thé tranquillement installée dans le canapé avec un chat ronronneur sur ses genoux. On parle de choses et d’autres.
Sous la lampe, terminer la paire de petits chaussons blancs promise il y a quelques temps ; terminer aussi Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson. Le recommencer immédiatement.