Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonheur du jour - Page 929

  • Une branche de l’arbre de Judée.

    Dans Toulon, passer, bien chargée, devant un arbre de Judée. Il est tout en fleurs comme beaucoup qu’on a déjà vu ça et là. Celui-ci, il est à portée de main. Ce rose… que c’est beau.
    Aller poser tout le chargement, puis revenir sur ses pas couper une branche. Une petite branche.
    On la mettra, une fois à la maison, dans le soliflore en verre, à côté du gros bouquet de tulipes blanches ramenées, elles, de Hyères.

  • Passer la soirée avec Jean-Paul, Napoléon et ses soldats.

    Continuer à passer la soirée avec Outre-terre, de Jean-Paul Kauffmann.
    On avance bien dans la lecture : on en est à la page 225, déjà. On lit lentement parce que même pour la lecture, on aimerait ne plus se presser.
    « Les Anciens pensait qu’il suffisait qu’on évoquât leurs noms pour que les morts reprennent vie » (p. 222). Jean-Paul Kauffmann parle longuement des soldats de Napoléon, qu’il nomme les « sans traces ». Quelqu’un, semble-t-il, a fait un dictionnaire de ses soldats, en a fait la liste. Pourtant, aujourd’hui qui lit leurs noms ? Ils ont eu un corps, une âme, une famille. Interrogé intensément par les thèmes de la disparition, de l’absence, du retour à la vie, de l’avant, de l’après, du maintenant, l’auteur cite Emmanuel Levinas : « (il) parle de la luisance de la trace ». C’est une belle expression, qui incite à un arrêt supplémentaire dans la lecture de ce livre, pour réfléchir encore. Les chats, endormis sur les journaux, sont d’accord, on le sait bien, pour ce moment d’arrêt et de silence.