Sur le chemin de la grande promenade du samedi matin, celle qui passe devant les maisons à la fin de la ville dont les jardins débordent sur les trottoirs pour ensuite longer la mer jusqu’à la plage des Engraviers, ramasser à l’aller comme au retour, les graines de Belles de Nuit et les mettre dans un petit pot qu’on aura emmené à cet effet parce qu’on aime ramasser les graines de belles de nuit, les jaunes, les roses, et même les blanches, plus rares, qu’on aime les voir, respirer leur doux parfum du soir en été, qu’on aime aussi en planter là où on passe, parce qu’elles rappellent celui qui, le premier, dans le petit jardinet ombragé, en a planté, trois par trois, à espaces réguliers, et ensuite, quand il fut parti, on en a mis partout où on pouvait, comme une trace.
belles de nuit
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22 septembre 2013. Belles de Nuit.
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24 juillet 2010. Les Belles de nuit du Grand Vizir.
Rentrer tard, au cœur de la nuit.
Respirer profondément le parfum des Belles de nuit qui domine l’air.
Les fleurs se distinguent dans l’obscurité, jolies corolles pourpres, jaunes, orange.
On les a plantées il y a bien longtemps. Le Grand Vizir avait donné des graines et avait bien expliqué comment faire : creuser un petit trou et mettre trois graines et reboucher et voilà. Y a qu’à attendre l’été prochain.
C’est l’été cette année encore. Les Belles de nuit ont disparu totalement pendant l’hiver – comme chaque hiver. Puis elles sont revenues, vigoureuses, vivantes, parfumées et pour la plupart pourpres afin qu’on puisse les respirer, les regarder….. et rêver.