On lit dans le journal qu’un musée du parfum ouvre à Paris. L’article est long, bien documenté, et sur le musée et sur le parfum en général. Malgré toutes les recherches scientifiques, ce domaine du parfum reste un mystère : on ne sait pas pourquoi on se souvient d’une odeur plus qu’une autre, pourquoi elle serait plus apaisante, plus attirante…
Après la lecture de cet article, on repense au parfum qu’on aime depuis toujours parce que toujours on l’a senti et qu’il est un compagnon fidèle : c’est celui de l’eau de Cologne. Pendant l’antan, on partait le matin avec un mouchoir aspergé de cette eau, bien plié en quatre et glissé dans la poche.
Et pour vous, quel est le parfum du toujours ?

Dans la grande chambre où le clapotis de l’oxygène valse dans le silence, après avoir rangé le linge sale et mis du linge propre, replié encore une fois le linge qu’on a plié la veille dans l’étroit placard, lissé le drap du plat de la main, retrouver ce geste d’imbiber d’eau de Cologne un grand mouchoir en tissu comme on en utilisait autrefois et le passer sur le front, les joues, le menton d’un très vieux monsieur qui alors ouvre les yeux et dit : « merci ».