C’est une belle histoire que celle des bourgeons que les sequoias géants gardent en réserve pendant plusieurs centaines d’années, s’il le faut, avec de quoi les nourrir pour qu’ils poussent tout aussi hardiment que leurs ancêtres.
Décider de survivre.
S’organiser pour affronter le cataclysme dont on sait qu’il adviendra car la vie est faite de ces moments terribles tout autant que du printemps.
Etre prêt survivre.
Rester debout.
Comme le sequoia reste sequoia quoiqu’il advienne, rester je au milieu de tous ces nous, eux, autres, qui finiront bien par trouver magnifiques ces branches qui s’élèvent si haut, bienfaisante leur ombre fraîche, douce leur murmure chantant dans le vent.
Espérons leur indiquer ainsi leur propre source intérieure à laquelle ils pourraient puiser pour sortir de leur apocalypse.
Oui, Espérance.
espérance
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Rester sequoia.
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Espérance, Corine Pelluchon, Mozart, Daniel Barenboïm.
Espérance : Deuxième lecture du dernier livre de Corine Pelluchon, L’espérance ou la traversée de l’impossible, dans lequel on retrouve tous les thèmes de son message d’humanité que l’on partage, bien sûr : ne pas se voiler la face devant la barbarie humaine mais avoir la conviction profonde qu’il est possible de construire un monde où ce n’est pas le principe de domination sur les êtres vivants, humains ou animaux, qui règne mais le principe de la considération.
Je le crois, cela, profondément, qu’on peut vivre autrement qu’en prouvant qu’on est le plus fort. Corine Pelluchon utilise d’ailleurs plusieurs fois l’expression « communauté de vulnérabilité » pour évoquer celles et ceux qui sont passés par le désespoir et ont pu reprendre pied, tout autant que ceux qui subissent la violence dans l'indifférence générale.
Musique : La sonate n°10 K 330 de Mozart, interprétée par Daniel Barenboïm, auquel on pense souvent ces temps-ci.