Deuxième lecture de L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir, de Rosa Montero. Dans ce livre, Rosa Montero s’appuie sur Marie Curie pour pouvoir évoquer la perte de son compagnon de vie. Elle réfléchit sur la vie, sur la mort, et de ce fait, sur le bonheur.
« L’insatisfaction des êtres humains, cette envie d’avoir toujours quelque chose de plus, de mieux, de différent, est à l’origine de malheurs innombrables. Qui plus est, le #Bonheur est minimaliste. Il est simple et dépouillé. C’est un presque rien qui fait tout. Comme cette journée des Curie à la campagne, sous le soleil, face à la vallée. » (page 170).
Elle cite alors le journal que Marie Curie a écrit durant l’année qui a suivi la mort brutale de Pierre, son mari.
« Dans la matinée tu t’assis dans la prairie que l’on rencontre en prenant le chemin vers le village (…) Irène (leur fille) courait après les papillons avec un méchant petit filet et tu trouvais qu’elle n’en attrapait pas. Cependant, elle en saisit un à sa grande joie, je l’ai amenée à lui rendre la liberté. Je me suis assise contre toi et je me couchais en travers de ton corps. Nous étions bien, j’avais un petit serrement de cœur de te sentir las, mais je te sentais cependant heureux. Et moi-même j’avais le sentiment que j’avais fréquemment éprouvé les derniers temps, que rien ne nous troublait plus. Je me sentais calme et pleine d’une douce tendresse pour l’excellent compagnon qui était là avec moi, je sentais que ma vie lui appartenait, mon cœur débordait d’affection pour toi, mon Pierre, et j’étais heureuse de sentir que là, auprès de toi, dans ce beau soleil et devant la vue divine de la vallée, rien ne me manquait. » (page 170).
l'idée ridicule de ne plus jamais te revoir
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Passer la soirée avec Marie et Rosa. Bis.
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Passer la soirée avec Marie et Rosa.
Passer la soirée à lire L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir, de Rosa Montero :
« La douleur véritable est indicible. Si vous pouvez parler de ce qui vous angoisse, vous avez de la chance : ça veut dire que ça n’est pas si important. Parce que, quand la douleur s’abat sur vous sans palliatifs, ce qu’elle vous arrache en premier c’est les #mots. Il est probable que vous reconnaissiez ce que je dis : vous l’avez peut-être vécu, car la souffrance est une chose très commune dans toutes les vies (comme la joie). Je parle de cette douleur qui est tellement grande qu’elle ne semble même pas naître à l’intérieur de vous, c’est plutôt comme si vous aviez été enseveli par une avalanche. Voilà comment vous vous trouvez. Tellement enterré sous des tonnes de tristesse rocheuse que vous ne pouvez même pas parler. Vous êtes sûr et certain que personne ne va vous entendre ». (p. 25).