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passer la soirée à lire

  • Passer la soirée avec Albert et Etienne

    Passer la soirée à lire Le pays qu’habitait Einstein, d’Etienne Klein.
    Ici, on aime Einstein et c’est avec un grand plaisir qu’on suit Etienne Klein, mais lui est à bicyclette alors qu’ici, on est emmitouflé dans l’étole de laine tissée à la main à Ainhoa par un berger-tisserand et que trois chats sont lovés dans les replis de l’étoffe.
    On ne dissertera pas sur la qualité de ce livre car on n’a pas la qualité d’un critique littéraire ; d’autres le feront évidemment bien mieux. Mais on redira encore une fois notre admiration pour les livres qui viennent quand et où on a vraiment besoin d’eux.
    Dans une vie semée d’étapes, et une étape arrivera prochainement, il fallait se nourrir à propos de la lumière, du mouvement, du passé, voire, du néant, mais aussi, et surtout, surtout, de la liberté et du sens qu’on donne à sa vie.


  • Passer la soirée avec un garçon sauvage.

    Passer la soirée (en fait, plusieurs tellement on a pris son temps) à lire Le Garçon sauvage, de Paolo Cognetti. C’est un très joli livre sur une expérience de vie solitaire en pleine montagne. Une fois terminé et quelques passages notés, on se demande où le ranger. Avec Mario Rigoni Stern, car on y parle des arbres ? Près de la bande des solitaires heureux, comme Sue Huebbel, Henry David Thoreau, Edward Abbey… Pour l’instant, c’est plutôt du côté des arbres qu’il ira :

    J’admire le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre (page 117)
    J’admire le pin sylvestre comme un pionnier (page 118)
    J’admire le mélèze comme un frère (page 118)
    Je vénère le pin cimbro comme un dieu (page 119)

    On a toujours rêvé d’être un arbre, et on se demande si parmi tous les arbres de la création, ce ne serait pas en mélèze qu’on serait le mieux :

    Il aime le soleil, les versants sud des montagnes, les terrains secs. Il cherche la lumière en se dressant de toute sa hauteur, plus haut que ses camarades : l’une après l’autre, les branches plus basses sèchent, un peu comme les feuilles des palmiers, et un rien suffit à les casser. Mais la fragilité des branches est le prix à payer pour avoir un tronc solide : c’est avec le mélèze que l’on construit la travée des ponts et des toits. Sur la poutre maîtresse, la tradition veut que les montagnards gravent la date de construction : les maisons les plus imposantes de cette vallée remontent toutes au début du dix-huitième. Quand je les regarde, je pense à ces mélèzes vieux de quatre siècles, le premier passé dans la forêt et les trois autres à porter une maison, et il me semble que c’est là le service le plus noble qu’un arbre puisse rendre à un homme. (page 119)