La journée a été grise et la tête un bon moment sur l’oreiller. Quand l’émission de radio se termine et qu’on va vaquer à préparer le dîner, on descend l’escalier. C’est alors qu’on se rend compte qu’il est encore jour bien qu’on soit déjà le soir. Cela donne comme une légèreté à tout ce qui est là et, pour poursuivre cet instant, on attend un peu avant de fermer les volets.
légèreté
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Quand il fait encore jour le soir.
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6 avril 2013. Dialogue du jour.
Chercher son chemin dans un quartier qu’on ne connait pas.
Se garer et décider de continuer à pied, plan de la ville à la main.
Le boulevard, calme et désert, est bordé de grands châtaigniers à la ramure encore nue.
Un oiseau chante. Ses trilles traversent le silence, l’air et le jour. On le cherche.
On finit par l’apercevoir, si minuscule, tout en haut là-bas.
Un autre lui répond. Il est dans un autre arbre, presqu’à l’autre bout de la rue. Lui aussi, tout petit.
Ils chantent l’un après l’autre. Ils lancent une musique riche et admirable, un air joyeux et conquérant.
A chaque chant, on tourne son regard vers le faîte d’un arbre puis vers l’autre.
Cela dure et on reste là jusqu’à ce que leur légèreté nous parvienne et nous enveloppe d’une bulle légère et protectrice.