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passer la soirée avec un livre

  • Indispensable Mozart.

    On a toujours lu avec une grande attention la dernière page d’un livre et on a remarqué ceci : quand il s’agit d’un bon livre, ces lignes finales entraînent vers un nouvel ailleurs, et c’est ainsi qu’on suit le fil des choses. C’est le cas pour le livre d’Etienne Klein dont on a déjà parlé ici puisque la conclusion se fait sur la musique qu’Einstein aimait tant.
    « Je pense souvent en musique. Je vis mes rêveries en musique. Je vois ma vie en termes de musique », disait-il en 1929.
    Et on ne peut que s’émouvoir du soutien que Mozart a été pour lui. Il en aimait les sonates : « si pures, si belles » ; il en disait qu’elles étaient « le reflet de la beauté intérieure de l’univers ».
    Alors, on écoute Mozart aussi, dans ce petit jour qui pointe.
    Et on laisse partir ce livre vers de nouvelles rencontres.


  • Passer la soirée avec un bon roman : Le bal mécanique

    Passer la soirée (non, en fait, plusieurs soirées, ainsi qu’une longue matinée) avec Le bal mécanique, de Yannick Grannec. Ah, voilà un bon gros roman, avec des personnages à foison, des personnages qui ont du corps, une histoire, un avant, un après, des émotions, des paroles, des silences ; et il y a le temps qui passe, et on revient en arrière, et on repart vers après : un roman qui ne se lit pas en deux temps trois mouvements, un roman qui ouvre sur le monde, plutôt que de lorgner du côté du nombril d’un auteur, un roman dont on interrompt souvent la lecture pour aller chercher dans la bibliothèque d’autres livres.
    Ainsi, un soir, on a près de soi tout l’œuvre peint de Paul Klee, un livre sur Otto Dix, un autre sur le Bauhaus, et encore un autre, et un autre, et on fait une liste car on ira à la médiathèque voir un peu ce qu’il y a sur le sujet, etc.