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prendre son temps

  • Eloge de la lenteur.


    Hier, il a fallu attendre quelques heures dans une chambre d’hôpital. On a tricoté un bon moment. Médité dans le silence. Contemplé le ciel magnifique. Lu le journal. Lu un article sur la 5G qui permettra d’aller plus vite. Dans certains domaines, oui. Mais permettra-t-elle de faire plus vite ce point de tricot ajouré qui demande de l’attention, de régler plus vite les graves problèmes auxquels la vie nous confronte comme la maladie, le chômage, la solitude, le handicap et même de les régler définitivement… Il ne s’agit pas de tourner le dos au progrès technique, mais l’aune de nos vies se mesure-t-elle uniquement par rapport à la technologie et à la vitesse ? Et d’ailleurs, est-ce qu’on ne pourrait pas essayer de faire moins pour faire mieux ? C’est ce à quoi on a réfléchi après avoir lu le journal et après avoir repris le tricot. Dans la chambre, le silence cadencé par le léger cliquetis des aiguilles.

  • Le long de la ligne de bus.

    Après l’arrivée en train dans une ville, il s’agit de rejoindre le lieu du rendez-vous. On a tout son temps car on est parti tôt : on savait que le train allait longer la mer et on voulait profiter de cette vue sur mer avec la lumière du soleil matinal.
    On repère l’arrêt de bus et le numéro de la ligne. Du doigt, on rejoint l’arrêt qui nous concerne : la quinzième station. Entre la première et la deuxième, il s’agit de suivre le boulevard. On part à pied. A l’arrêt n°2, de nouveau du bout du doigt, on suit le chemin vers le 3ème arrêt. Et on y va à pied. Ainsi de suite. On voit ainsi de jolis bâtiments. Des gens. Des arbres. Des bancs. Des boulevards. Le ciel bleu. La promenade le long de la mer si bleue. On tourne à droite. On remonte une pente assez raide mais tant pis car le paysage s’élargit. On admire les pins, les palmiers, les eucalyptus. On regarde des gens sur leur terrasse ; ils regardent le paysage.
    Et quand on arrive, c’est juste l’heure du rendez-vous.
    Voilà.