C’est un carnet en moleskine noir, d’un petit format. On l’a choisi car il tient dans le sac ou dans la poche, qu’il s’ouvre bien et qu’on peut le tenir en main facilement pour noter quelques mots.
Avant lui, on en avait eu un autre qui avait duré très longtemps, trouvé dans une papeterie de Venise. Le format était plus étroit, les feuilles lignées et, surtout, il avait l’avantage de posséder un élastique qui permettait non seulement de le fermer mais de maintenir en place le crayon qui servait à écrire. Il était vraiment pratique, on se le disait souvent. Il y reste quelques pages qu’on utilisera lors de prochaines randonnées puisqu’on l’a laissé maintenant dans le sac à dos, et non plus dans le sac à main. Mais on s’est bien promis, dès qu’on retournera dans la Sérénissime, d’aller dans cette papeterie reprendre un carnet identique ; si du moins il en reste. A moins qu’on passe par Lucca avant où on pourrait retrouver un de ces carnets à la couverture reproduisant en fac-similé une partition de Puccini.
On sait qu’on va s’attacher très vite au nouveau carnet. On le retrouvera sans hésiter dans le sac ; rien qu’en y plongeant la main on le sentira là et on le tirera dehors à tout moment. Il est dédié aux ciels, mais tant de choses accompagnent le ciel : la musique, les livres, les fleurettes qu’on peut ramasser en passant, un mot auquel on a pensé – hier, par exemple, le mot félicité a surgi et au retour à la maison, on l’a écrit en plein milieu d’une page, après celle d’un ciel précédent, et avant celle d’un ciel prochain, au crayon à papier 3B.
venise
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Le carnet des pages du ciel.
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Passer la soirée avec Brunetti.
Passer la soirée à lire le dernier roman de Donna Léon, Le garçon qui ne parlait pas.
Suivre Brunetti dans Venise : aller et venir de campo en fondamenta, passer des ponts, prendre un café, dévorer un tramezzino, etc etc, comme on le fait quand on va à Venise ; d’ailleurs, tout au long de la lecture, on y est vraiment.