Un soir où le temps s’allonge et se remplit d’ombres, on se dirige vers le rayon poésie pour reprendre un volume de Constantin Cavafis, poète grec que Laurent Gaudé cite dans son dernier livre, Ecoutez nos défaites.
On ouvre ce volume.
On retrouve, justement, ce poème fulgurant :
« Voix sublimes et bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
qui sont perdus pour nous comme s’ils étaient morts.
Parfois, elles nous parlent en rêve ;
parfois, dans la pensée, le cerveau les entend.
Et avec elles résonnent, pour un instant,
les accents de la première poésie de notre vie –
comme une musique qui s’éteint, au loin, dans la nuit. »
Quelles sont les voix qui pour vous ont les accents de la première poésie de votre vie ? Quelles sont les voix qui vous portent ?
Commentaires
"les accents de la première poésie de notre vie" oui, ces voix qui nous sont chères, elles s'éloignent mais des échos dans la nôtre
Merci pour votre visite. A bientôt j'espère.
Merci, Bonheur du jour, pour cette évocation. Pour moi, c'est un médecin, Dr T., , qui a une voix très chaleureuse, ensoleillée et bienveillante, qui me renvoient à celles de mes grands-mères et tantes bien aimées, trop tôt disparues.
j'ai une immense difficulté à "réentendre" toutes ces voix qui se sont tues ... je me souviens des mots, mais sans le son ...
amitié .
Les voix qui me portent sont incontestablement celles de certaines musiques . Il est des airs qui remplissent mon cœur d'une douce présence. .
Les chansons magnifiques ,aragonaises ' que me chantait ma grand-mère ...j'entends encore le son de sa voix mélodieuse..
Bises
Pour moi c'est surtout la belle voix douce et tendre de mon cher André décédé depuis 9 ans maintenant... Bise, bon lundi tout en douceur!
La voix de mes parents, disparus..
La voix de ma grand-mère qui était très douce et elle-même d'une grande gentillesse.
La voix de ma grand-mère, doucement éraillée, Peut-être parce qu'elle vivait seule et avait perdu l'habitude de faire la conversation du matin au soir avec sa pipelette de petite fille?
La voix d'une amie très chère, partie après une longue maladie.
Un frisson vient de me parcourir à la lecture de ce poème, douloureux comme la nostalgie et comme l'amour qu'on ne peut plus partager. La voix de mon père, si rieuse pourtant, si gaie...
Trop meurtrie d'êtres vivants qui ont tapé avec leur main bien vivante
alors je reviendrai, un peu au-dessus de l'eau et je te répondrai c'est une très belle question
Belle semaine Séraphine
Ce sont des photos qui me portent au coeur du rangement au Gontey. Mes grands-parents, mes parents... C'est très doux.
Je vous embrasse et me dis que cela fait bien longtemps que je ne vous ai pas écrit...
La voix de ma grand-mère Adeline qui chantait cette chanson: "la Suisse est belle". Et puis la voix d'un homme de Dieu qui prêchait avec une spiritualité incroyable.
Voici une question très douloureuse pour moi...
Merci, chère Séraphine, mais je ne peux en dire plus. Gros bisous et bonne semaine à toi.
Ce 5 décembre, la voix de mon père que j'ai recueillie dans son dernier souffle, le 5 décembre 2001.
"La voix sombre"de Ryoko Sekiguchi....
un si petit livre sur les voix enregistrées qui continuent d'émettre au présent...
Courir..à la librairie la plus proche et mettre ce petit bijou dans son sac....
A lire et à relire...
Magnifique poème, merci pour ces "Voix sublimes et bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
qui sont perdus pour nous comme s’ils étaient morts."
Mon copain Lionel. Il me parlait sur la route du Brusc.
Il sera toujours là car j'ai la sensation de ne pas avoir assez profité de sa présence sur la route.
Sa mort est encore toute neuve pour moi.
Mais je sens encore sa joie profonde et désintéressée.
Des bises de soleil.
C'est curieux, je ne lis jamais de poésie... belle journée à toi
j'ai oublié le son de voix de mes parents, et de ma grand mère. Pourtant je suis sûre que je les reconnaîtrai.
J'aime entendre la voix de ceux que j'aime sur le répondeur.
Merci pour ton avis sur le dernier livre de Sylvain Tesson, nous le notons. J'attaque la deuxième partie du livre de Yannick Grannec. Je suis curieuse de voir la réalité des années Bauhaus. Bises