Comme souvent le dimanche matin, vient le temps du repassage qu'on fait en écoutant l’émission d’Elsa Boublil sur France Musiques, Musique Emoi. Hier, Kad Merad était l’invité et il a cité Mandela pour démarrer l’émission : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. »
En alternant coups de fer, pause (car, quand même, il est lourd, ce fer), écoute de l’émission, on a réfléchi à cette phrase à propos de l’échec et, finalement pour Mandela, de son inexistence. Puis quand on est parti déjeuner sur le joli port de St Mandrier inondé de soleil. Puis après le retour dans le calme de la fin du jour.
Il est fort possible qu’on ait déjà entendu cette phrase mais elle a pris plus de sens ce jour-là, sans doute parce qu’on était plus en capacité de se dire qu’on a déjà beaucoup appris, et qu’on continuera à apprendre ; gagner, c’est moins sûr.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Commentaires
ça dépend de ce que j'en apprends, de cet échec: que se passera-t-il si j'en apprends à baisser les bras?
Je me permets de répondre à votre interrogation...Baisser les bras face à une difficulté, face à un coup du sort ? Oui, parfois la vie nous apprend à ne plus lutter, à lâcher prise, à ne plus s'accrocher à quelque chose de douloureux...Oui, ça peut faire un peu peur...Mais pour avoir dû lâcher prise à diverses reprises, j'ai remarqué que l'étincelle de la vie s'est toujours ravivée au moment où je me trouvais au fin fond de mon désespoir. Depuis, je crois en la magie de la vie.
Je me permets aussi de répondre à cette interrogation... Tu me connais un peu, Adrienne, tu sais combien souvent j'ai baissé les bras, au risque de me perdre... Je dois être une mauvaise graine, vraiment, car je suis toujours là...
Je ne veux pas dire que d'avoir lu cette phrase il y a quelques années à changer ma façon d'appréhender la vie...mais...savoir que quelle que soit l'épreuve que l'on traverse quelque chose de positif en ressort, et bien ça change quand même quelque chose de fondamental. Gagner, n'est, effectivement, jamais une certitude...mais apprendre ça oui...Ne jamais cesser d'apprendre est un bon moteur dans la vie. Je vous souhaite une belle journée. Douces pensées.
oui séverine, je partage aussi ton ressenti........il n'y a pas d'échec il n'y a que des expériences dont on est de plus en plus riches, même (et surtout) quand ces 'expériences' ont été plus que traumatisantes...........mais on a besoin de 'temps' pour le comprendre....
ce peut-être le travail d'une vie....
alors oui par moments, on peut AUSSI baisser les bras, on peut penser que c'est trop......c'est pas 'grave', ça fait partie du processus de compréhension............et je souhaite à tout le monde d'être indulgent et bienveillant envers lui-même car chacun est unique et important dans ce monde où l'on peut pourtant se sentir bien seul.....
j'adore les p'tits bonheurs du jour de séraphine pour cette raison-là: ils nous apprennent la valeur de l'instant et notre propre valeur à travers les petits gestes du quotidien.......tout 'ça' booste le présent!
merci à elle et à tous ceux qui y participent :-)
Je ne connaissais pas cette phrase de Mandela. L'idée me plait bien car l'optimiste prévaut.
Elle rejoint ce proverbe arabe que je tente d'appliquer quand je me décourage : "Ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle" ...
APPRENDRE comme ce mot est beau qui dit qu'on ne perd jamais tant qu'on s'en sert !
bien sûr on ne gagne pas tous les combats que l'on mène ... mais on acquiert de la stratégie, de la patience, de la raison .... c'est beaucoup !
amitié .
On apprend aussi à mieux se connaître parce que, parfois, on veut quelque chose sans se rendre compte que cela ne nous correspond pas.
J'ai moi aussi une citation sur ce sujet , elle est de Jacques Brosse , un moine
bouddhiste : " La vie n'est qu'un long apprentissage , c'est alors qu'elle devient
passionnante . " Je le crois , le but n'est pas de réussir , c'est le chemin qui est le but !
Béatrice
Et bien voilà. Cela me fait du bien de lire cela ce matin. Je viens de vivre un gros échec dans ma vie professionnelle. Et cela fait depuis plusieurs mois que je me bats pour remonter la pente. Et je vais faire valoir mes droits en justice. Je ne sais donc pas maintenant si je vais gagner. Mais j'ai bon espoir. En tous les cas, c'est vrai que cette expérience m'a appris beaucoup de choses sur moi-même et sur les autres. C'est très édifiant de se rendre compte que les gens ne sont pas toujours comme on les perçoit et qu'il y en a beaucoup qui sont capables de mentir pour sauver leur peau. Voilà pour ma petite réflexion du jour. Bises alpines et neigeuses (plus de 30 cm de neige ce matin et ça continue). Je vais hiberner. ;-)
haut les coeurs. je compatie. bel apage françoise
Pour avoir vécu un licenciement "sauvage" au bout de 38 ans dans la même société, je ne l'ai pas perçu comme un échec. Cela a été très douloureux certes, avec beaucoup de souffrances et des traces indélébiles, mais avec le recul quelle chance pour moi.
Dédé vous allez rebondir, Yalla, faites vous confiance.
Je vous envoie mille soleils pour vous encourager, Bises
Accepter de ne pas gagner, ou accepter de perdre ne signifie pas donner de justification à l'injustice. C'est un droit de se défendre. Mais arriver à donner du sens permet de repartir.
Courage.
Belle philosophie, j'aimerais arriver à prendre tous mes échecs de la même manière. J'ai remarqué que lorsque j'écoute la radio en repassant, je suis particulièrement réceptive, les deux occupations doivent très bien se compléter.
Je partage votre façon d'aborder le repassage que j'ai aussi
appris à "marier" avec l'écoute attentive des émissions de radio
enrichissantes ...ou des trésors diffusés par "la tablette magique" !
Mieux encore, ces séances que je trouvais fastidieuses se sont
transformées en moments de réflexion intense et créative ...
Echouer, réussir, ce sont des mots, des conventions sociales !
L'essentiel n'est-il pas de vivre tout simplement ?
Les réussites flattent notre ego, les échecs nous font courber
les épaules mais l'expérience de nos prédécesseurs sur cette terre
nous aide à remonter le rocher de Sisyphe que, bien sûr,
nous devons imaginer heureux ...
...bien que le 13 novembre reste pour nous tous une pierre noire
difficile à extraire de notre chemin !
On se construit plus au fil de ses erreurs et de ses échecs... Et on retente. "Tomber 7 fois, se relever 8!"
Sans doute veut-il dire "gagner en connaissance"...enfin je crois.
La radio m'est également indispensable pour repasser. Certaines personnes le font en regardant, disent-elles, la télévision et je me suis toujours demandé comment elles font ça...
Bonne journée Bonheur.
Excellente émission
On apprend Toujours peut être plus des échecs.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
je travaille avec un auteur. manque de pot elle n'a rien entendu et vu dans mon texte incompréhensible. la marche éditorial semblerait être un endroit noraml sans chose extraordinaire.
depis je suis en panne séche, je me suis empoisonné sans le vouloir, symptomatiquement
ma compagne l'écriture depuis toujours est remis tellement en cause . Il est question de l'édition ou elle est edité dont je revais pour mon premier livre..
je n'écris plus , j'écrivais tous les jours.
pour servir mon art j'ai tout sacrifié et on m'a jamais donné si rarement les rôles pour avoir la liberté de dire oui et non , juste faire bouillir la marmite et jouer les rôles que personnes ne voulaient
est-ce cet événement qui me raconte que se sera la même chose alors lire sera ma joie et le complément mes éléves.
et le blog et je mourrai heurese
peut-être
pour l'instant je suis en deuil.
ce n'es pas un échec.
il n'y a que les "dans les bains" et bien placé qui peuvent edités
ma vie est peut-être ailleurs
je ne le sais plus. un coupe coupe qui aurait coupé ma tête n'aurait pas fait mieux.
je classe et laisse se denouer les choses
car une autre vie naitra et peut-être encore l'écriture.
Belle semaine
Je me suis toujours longuement posé la question de savoir pourquoi il fallait impérieusement être édité ? Surtout qu'à notre époque, on peut le faire en auto-édition assez facilement, finalement.
Courage. Remettez vous à écrire puisque c'est votre oxygène.
je viens de lire toutes les reponses et merci mes dames
car le lâcher prise est une forme aussi de victloire.; et bien d'autres témoignage
j'ai la ^tete haute.
belle semaine à toutes
J'aime beaucoup la réponse de Séverine : ".Mais pour avoir dû lâcher prise à diverses reprises, j'ai remarqué que l'étincelle de la vie s'est toujours ravivée au moment où je me trouvais au fin fond de mon désespoir. Depuis, je crois en la magie de la vie."
Bonne semaine, Bonheur !
Il y a des événements que l'on peut ressentir comme un échec. Toute l'éducation, à une époque fut ainsi conçue : à l'école, réussir, ne pas échouer, l'échec était sanctionné par le regard sévère des adultes (ou du moins était-ce ainsi que je me l'imaginais), les travaux de vacances (encore ludiques, heureusement), et les examens de passage (dont je me suis souvent demandé quel était leur bien-fondé, puisqu'on ne connaissait même pas le résultat - on savait juste si on était passé ou non). Vivre un licenciement est un deuil. Sans raison. Mandela a fait de la prison... Mais il a été fidèle à lui-même. C'est compliqué comme question. On peut baisser les bras, mais on peut aussi se faire aider (tant qu'on a les bras baissés)... Après, ils remonteront tout doucement...
Je pourrais continuer ainsi indéfiniment.
j'ai beaucoup aimé le "proverbe arabe"... Je ne sais pas si les miracles existent, mais c'est vrai qu'il y a parfois des événements étonnants.
Il me semble que je dirais "je ne perds jamais, j'apprends", il y a toujours à apprendre et pas grand intérêt à gagner... Beau lundi à toi. brigitte
ce qu'il y a à gagner à prendre, à apprendre ??... la Vie peut-être
"Erro ergo sum", ce n'est pas de Descartes, et je ne sais plus de qui c'est mais se tromper est donc aussi intéressant que penser puisque se tromper nous fait être de la même façon. Donc c'est bon à prendre.
Des bises et belle soirée.
ps : ton blog devient un blog de débats philosophiques...
Je m'en réjouis !
Jusqu'au dernier jour : apprendre..c'est essentiel...
Sait-on vraiment ce que l'on perd et ce que l'on gagne?
Merci pour toutes ces réflexions.
Ma vie a été semée d'échecs et c'est seulement maintenant que j'en recueille tous les bénéfices. L'échec est un bon terreau pour apprendre à cultiver plein de vertus !
l'échec n'est une chance que pour celui qui a autour de lui des amis, des soutiens, de l'aide.
Je crois que c'est un rien hypocrite de dire que l'échec est plus enrichissant, certes on peut dépasser un échec et l'on peut découvrir en soi des ressources insoupçonnées mais pour ce dépassement combien de personnes qui gisent au fond du trou où personne ne tend la main ?
Si l'on trouve une main tendu alors la résilience est possible alors on peut transformer l'échec mais seulement à cette condition
Je suis très touchée par ta réponse Dominique.
Bien que je pense que ce soit aussi une question de tempérament, certains sont plus touchés que d'autres par l'échec. Et il faut en effet une main tendue, ou cette merveilleuse formule "je te comprends", pour avoir une chance de sortir du trou. Pour moi, peut-être c'est peut-être cela qui importe. Sentir que quelqu'un comprend. A partir de là je peux remonter, lentement peut-être mais remonter.
La mort est-elle un échec ?
On apprend de ses erreurs mais parfois, on ne change pas de cap pour autant.. alors, les mots sont parfois faciles, le plus dur est de les mettre en oeuvre..
Certains echecs ou apprentissages sont douloureux. Si nous les partageons, nous pouvons avancer. Bises.
Personnellement je crois aussi que l'on peut apprendre de ses échecs... mais que les accumuler finit par persuader celui qui échoue qu'il ne peut pas réussir.
Alors, éviter de toujours proposer des défis de plus en plus difficile à ceux que nous aimons. Leur permettre de temps en temps de réussir. :)