Dans toutes les familles, il y a des traditions pour certains dîners. Le dimanche soir, par exemple, on mange froid, ou les restes, ou des croque-monsieur… Quand on était enfant, il y avait une tradition dont on n’avait pas compris qu’elle revenait plutôt à la fin du mois, d’autant qu’elle était synonyme de fête : au lieu de dîner, on prenait un petit-déjeuner. Tout à coup, on décidait de boire un bon chocolat et on mangeait de belles tartines de pain beurrée. Le goût de ce déjeuner du soir était particulier et on disait qu’il était meilleur. Quand il n’y avait pas de chocolat, on avait la recette qu’on continue à préférer entre toutes : au fond du grand bol en faïence, mettre des gros morceaux de pain rassis et deux morceaux de sucre puis verser le lait chaud ; éventuellement, retenir la peau avec une cuillère.
Cuillère après cuillère, on buvait d’abord le lait sur lequel on soufflait pour ne pas se brûler puis quand il n’y en avait presque plus, on arrivait au pain trempé et sucré, et on se régalait.
On a fait cela l’autre soir. On avait besoin de se rappeler de l’antan. La vie était rude alors, et beaucoup de choses se sont améliorées. Mais il y avait plus de simplicité - on arrivait à se nourrir avec quelques produits de base. Et c’est bien, aussi, de se rappeler d’où on vient.
Commentaires
Et on a jamais eu l'impression d'être privé, on mangeait à notre faim, c'est cela qui comptait, des plats très simples qui tenaient au ventre, en ce temps on consommait beaucoup plus de pains que de nos jours
Amicalement
Claude
Vous avez raison, on n'avait pas le sentiment de manquer. Le pain, en fait, était la base de l'alimentation. On allait le chercher tous les jours à la boulangerie, avec le sac à pain. Et on ne jetait jamais, absolument jamais, les restes de pain qui étaient transformés en pudding, en pains perdus, voire en chapelure...
Bon dimanche.
Et maintenant ; évitez ...le pain, évitez le lait et tous les produits laitiers...A moins d'allergies, je crois qu'il faut manger ce qui nous fait plaisir
Je consomme beaucoup de pain qui est avec les légumes l'aliment de base de mon alimentation. Il me semble qu'il ne faut l'éviter qu'en cas d'allergie reconnue par la faculté. Quant au lait, une fois de temps en temps, pour se faire plaisir... Je reconnais que tous ces régimes commençant par une liste d'interdictions me font un peu peur.
Oh oui, que c'était bon et festif! Chez nous c'était les pains perdus, autre version de la même chose, un délice pour nous les 4 enfants. Ces mets, comme un dîner crêpes, faisaient, c'est vrai, de fréquentes apparitions en fins de mois.
Bon dimanche Marie.
On disait qu'on recommençait une journée à l'envers...
Fins de mois ou lassitude de préparer des repas 7 jours sur 7, 365 jours sur 365, tâche très majoritairement dévolue aux mamans, même quand celles-ci travaillaient à l'extérieur.
Bon dimanche café au lait tartines
La vie des mamans était bien difficile en ce temps - mais elle l'est aujourd'hui aussi , n'est-ce pas. Je pense que oui, faire ce petit déjeuner le soir était l'occasion d'économiser un peu mais aussi de ne pas avoir à préparer un repas car, effectivement, il fallait préparer 365 x 2 repas, la cantine n'étant pas à l'ordre du jour.
Pas de bol de lait chaud et de pain chez moi, mais du pain perdu (quel délice !) et la "panade" (si bien nommée !), cette soupe au pain et à l'oeuf, avec parfois aussi un bouquet d'oseille.
Dans ma région, on fait aussi cela, l’œuf battu dans le lait, et on donne cela aux enfants. Avant, c'était une façon de leur faire prendre des vitamines ! Quant aux pains perdus, ah la la, quel délice, n'est-ce pas ? Il faudrait que j'en refasse un peu - mais quand il fera moins chaud.
Chez moi, je n'ai jamais manqué, heureusement pour nous, nous avions de la chance. Celà ne nous empêchait pas de faire parfois le "dîner-goûter" et pour moi c'était le meilleur des repas. D'ailleurs à une époque, je ne mangeais pas grand chose mais par contre mes goûters de café au lait et pain-beurre étaient sacrés. Je m'enfilais une baguette entière !!!
Comme ils sont doux ces souvenirs, que je partage avec vous. Le manque avait des allures d’ailleurs et comme ça nous plaisait ces petits-déjeuners du soir !
Mais oui ! C'est amusant, chez moi aussi on faisait ça !
J'ai encore le goût incomparable de ce petit déjeuner du soir qui n'avait, pour des raisons que je m'explique mal, rien à voir avec celui du matin, bien qu étant composé des mêmes ingrédients.
Voilà un souvenir qui me revient grâce à vous, Marie... Merci.
C'est une bonne idée de s'octroyer une douceur dans tous les sens du terme.
À part les longs goûters... il y avait parfois des soupers crêpes... ou macaroni au fromage. Ou semoule de blé. Ou des diplomates...
Je digérais difficilement certains plats lactés. J'ai très longtemps ignoré que je suis tout à fait allergique au lactose. Or je mange du fromage.
Je dois donc faire très attention...
C'est un beau souvenir, une bonne idée pour le dimanche soir!
Bon dimanche
Pain rassis et lait chaud sucré, c'était le petit déjeuner de mon arrière grand-mère et je l'ai imité quelques années...
Merci pour ces mots et les souvenirs qui vont avec ! :)
On ne jetait rien à cette époque voilà pourquoi on consommait le pain rassis malgré tout. Je me souviens qu'on en faisait aussi de la chapelure à une époque où les paquets de chapelure industrielles n'existaient pas. Le pain, quelle valeur il avait alors !
Je n'ai pas trop de souvenirs de dîner sucré au pain et au chocolat, ça nous est arrivé mais pas trop souvent. Je n'aimais pas cela car je n'aime pas le lait..... par contre j'adore les fromages et les yaourts quels qu'ils soient.
Merci de te souvenir !
doux dimanche.
Den
Jolie Madeleine de Proust...
je n'ai pas eu enfant chez moi ce genre de repas mais c'était chez mes grand parents que la fête se faisait avec des matefaims que ma grand-mère garnissait de compote ou de confiture c'était bien sûr très roboratif mais quel plaisir
avec mes filles la fête du dimanche était au choix tartines et chocolat ou crêpes ou quand vraiment la paresse était là mettre sur la table tout ce qui reste dans le frigo,...et chacun pioche selon ses goûts
Cela me fait penser à une recette que je n'ai pas encore expérimentée d'un de mes livres de cuisine, du café comme l'aimait Colette, paraît-il... Un bol de café au lait assez fort (dans un récipient qui peut aller au four) - on dépose un morceau de baguette sur le lait et on place tout de suite le bol sous le grilloir. Le lait ressort bouillant et le pain (en principe) gratiné. Mais je me demande comment il ne coule pas tout de suite au fond de la tasse ..............
Je connais très bien cette recette que j'ai trouvée dans un livre présentant les recettes de .... George Sand ! J'en ai fait une fois et c'était très bon. Il faut simplement faire gratiner,
Je ne savais pas que Colette aimait cette recette, mais cela ne m'étonne pas car elle aimait les bonnes choses. Dans lequel de ses livres avez-vous trouve la référence à cette recette ?
Pareil chez nous, mais on ne savait pas non plus que ce devait être pour les fins de mois difficiles !!!
Il y avait aussi le gâteau de pain réalisé avec le pain dur et des fruits, nous adorions ça ... et puis des gratins avec des mélanges de restes si bien accommodés qu'on se régalait bien ...
J'en ai aussi fait de tout ça ....
Belle semaine à toi.
Ah, cette époque où on ne jetait rien ! Nous avons des souvenirs semblables, d'une époque où tout semblait si simple, finalement. Avec très peu, on arrivait à nourrir toute une famille....
Bonne journée !
Ce qui rappelle le plus de souvenirs, c'est ce lait dont on retient la peau avec une cuillère...Pour le reste,le pain trempé est une vieille coutume paysanne mais je ne l'ai pas pratiquée. On pouvait tremper sa tartine avant d'en avaler un morceau mais je n'aimais pas vraiment... Ah !! si ! Ma petite "madeleine de Proust", ce sont les B-A-BA. Alors ça !! Quel régal à jamais disparu, perdu pour l'éternité !! Mais grand-mère originaire de Lille faisait venir d'une entreprise belge des petits biscuits en forme de lettres de l'alphabet qui s'appelaient "maîtres d'école" et que nous nommions plus simplement "béabas". On les mettait dans le café au lait du matin, ils flottaient en grossissant un peu puis, sans trop attendre, on les attrapait à la petite cuillère et alors, quel délice !! Hélas l'entreprise a cessé sa production et nous n'avons jamais rien retrouvé de ce goût inimitable.
La saveur des plats de l'enfance est toujours inimitable. Je crois que même si ces petits gâteaux étaient de nouveaux fabriqués, leur goût ne serait pas le même. J'ai l'impression d'en avoir mangé, de ces biscuits qui flottaient tout d'abord et se gonflaient. Il faudrait que je recherche dans mes souvenirs. Merci.
on appelait ça du "boubou" et on adorait
tous ces repas d'enfants qui faisaient épargner nos parents auxquels nos faisions fête !
merci de me les rappeler
amitié .
Chez nous presque chaque soir c'était bol de Ricoré 2 tartines, une tranche de saucisse rouge et un morceau de camembert.
C'était une cousine polonaise qui lui avait donné ce conseil. Repas bon marché bien sûr.
Souvenirs d'antan. Bises .. je pars en vacances demain.
Les saveurs de l'enfance sont DÉLICIEUSES... Mon père voyageait beaucoup quand j'étais jeune et le dimanche soir en son absence, nous faisions un repas "p'tit déj" ou alors maman nous faisait une assiette de lait/tapioca sucrée... ce sont des souvenirs MERVEILLEUX. Merci Marie pour cette évocation , belle journée à toi. brigitte
Et oui, c'était surtout quand nous étions seuls avec Maman.... Et le lait tapioca, ah la la, merci de me le rappeler. Je vais en refaire !
Bon dimanche.
C'est drôle ,chez nous on appelait ça un dîner -goûter!!! Quand mes enfants étaient petits, les jours où j'avais une grosse femme je lançais cette idée et elle était toujours accompagnée de cris de joie!!! Merci pour cette piqure de jolis souvenirs!
J'ai l'impression que pour tous les enfants, prendre un petit déjeuner le soir provoque des cris de joie ! Et quand on est adulte, est-ce qu'on pousse encore des cris de joie ?
J'ai encore vécu des lambeaux de ce monde d'autrefois grâce à mes grand-mères qui avaient traversé deux guerres. Le poulet rôti du mercredi et les crêpes ou parfois le pain perdu quand il restait du pain rassis. Notre société de consommation a oublié ces petits gestes, ces habitudes et c'est merveilleux que tu nous les rappelles...
Nous mangions aussi très régulièrement du pain perdu. A l'époque, pas de déchets, en fait. On ne jetait rien, car le pain, en particulier, était sacré. Et puis tout était économisé : l'électricité, l'eau, les vêtements, les chaussures... Vraiment une autre époque.
Ma tante travaillant à la BN nous fournissait en "cassés" c'est-à-dire des biscuits invendus, que maman transformait avec lait, sucre vanillé et fruits confits, en délicieux puddings.
Chez mes grand-parents bretons, c'était la soupe au lait, avec des morceaux de crêpes trempés dedans.
Chez mes grand-parents parisiens, c'était des croquettes, de viande (j'en mangeais un peu à l'époque) et de pommes de terre.
Et naturellement, l'incomparable tartine beurrée parsemée de copeaux taillés au couteau, de chocolat " de ménage" bien noir.
Merci pour ce délicieux billet.
Un grand merci pour ce commentaire : vous faites ressurgir le souvenir de ces copeaux de chocolat... Oui, je les revois maintenant. Et aussi, le goût revient... Comme tout cela était simple, finalement.
Chez nous, c'était semoule au lait... je continue la tradition quand je suis seule.
Passe une douce journée. Merci pour ces souvenirs.
Je fais aussi de temps en temps de la semoule au lait : c'est un mets réconfortant surtout quand on est un peu patraque. Je me souviens qu'on en faisait, quand j'étais enfant, dans un moule rond troué au milieu et quand le gâteau était démoulé, le caramel coulait....
Bonne journée.
Pas de gâteau de semoule chez nous, seulement de la semoule au lait, juste sortie de la casserole où elle avait cuit.
Parfois, Maman nous préparait un gâteau dont je n'ai jamais retrouvé la recette. Sans caramel car nous ne l'aimions pas.
Tu as raison, c'est un mets réconfortant.
Merci pour ta réponse. Passe une douce journée.
Amitiés
A la maison, nous mangions du tapioca sucré avec du lait, cela nous faisait des moustaches et en plus nous avions toujours l'impression d'avoir beaucoup mangé, la variante était de la bouillie, je dirai à la bretonne, avec mon frère, nous en parlons, lorsque nous nous retrouvons l'été.
Vous êtes la deuxième à évoquer le tapioca et donc à me rappeler aussi ce tapioca dans le lait. Merci beaucoup. Cela fait des années que je n'en ai pas mangé et je vais en refaire en espérant retrouver ce goût incomparable dont j'ai le souvenir.
Et vous avez raison, après ces goûters du soir, on avait l'impression d'avoir bien mangé, de ne manquer de rien et tout semblait très simple.
oui de bons souvenirs et il ne faut jamais oublier d'où on vient, Ce sont nos racines profondes qui nous soutiennent. A cette époque il n'y avait pas autant de gaspillage que maintenant, la vie était plus facile et on se contentait de peu et surtout de ce que l'on avait sans en vouloir plus et toujours plus comme maintenant. On y revient à l'art de cuisiner les restes et c'est une bonne chose.
Bonne journée.
Chez moi aussi on faisait ça! Et je l'ai fait avec mes enfants, qui le font à leur tour avec mes petits-enfants..... Fins de mois difficiles pour toutes les époques!
Bises!