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Du pardon.


Le thème du pardon est clairement abordé dans Ma vie était un fusil chargé. Plusieurs lecteurs, lors de rencontres ou par messages, m’en ont parlé et s’en sont étonné.
J’ai mesuré à chaque fois combien la souffrance inconsolable est si souvent partagée, hélas, qu’il est urgent d’agir autrement qu’en suivant les schémas si communs du conflit.
Poser l’acte du pardon ne signifie aucunement oublier. C’est poser un regard d’humanité sur soi-même et sur l’autre, rétablissant ainsi une égalité entre la victime et le bourreau, d’autant que ce dernier estime que les rapports entre les êtres humains sont nécessairement des rapports de domination. En pardonnant, on redevient un être humain à part entière et non plus déterminé uniquement par l’irréparable semé un jour et qui est, il est vrai, semé pour toujours. On se tourne vers la vie. Une autre vie que celle qui aurait pu être, certes ; mais vie.

Commentaires

  • bravo !

    Je ne l'ai pas encore lu (oups!)même si j'entraperçois...... tes souffrances dans" Aussittôt que la Vie "(en cours)
    J'approuve totalement cet autre chemin .

    Hier en famille, je parlais de la vengeance, un sentiment qui m'est totalement étranger , et c'est tant mieux (ne croyez pas que je sois sainte j'ai plein de travers-plein!- et suis loin d'être paisible face à toutes les adversités :)

    Mais le pardon est le vrai et seul chemin pour avancer , comme peut l'être la résilience.

    Merci Marie de le rappeler, le vivre, le partager....

  • Bonjour, chère Barbara, et merci pour ce commentaire. Tes mots sont très clairs sur le fait qu'il appartient à chacun de barrer la route à la violence.
    Bon mardi.

  • Bonjour, chère Jo-Elle, et merci pour ce commentaire. C'est aussi ne pas faire comme si les choses n'avaient pas eu lieu.
    Bon mardi.

  • Bonjour, chère Keisha, et merci pour ce commentaire. On respire mieux, effectivement. On prend soin de soi, ce qui est fondamental pour suivre son chemin de vie.
    Bon mardi.

  • oui, pardonner n' est pas oublier, mais continuer d' avancer autrement que prévu initialement

    il existe des cas extraordinaires ( et incompréhensibles pour beaucoup ) de parents ayant pardonné au bourreau de leur enfant, et se retrouvant pour prier ensemble...

  • Bonjour, chère Irène, et merci pour ce commentaire. Merci aussi de citer ces exemples qui sont bouleversants. Le pardon est l'antithèse de l'aveuglement.
    Bon mardi.

  • Je n'ai pas retrouvé l'émission que j'avais vu il y a peu de temps sur le pardon, en effet, pardonner ce n'est pas oublier, c'est juste retrouver sa dignité, sa liberté et celle de l'autre... Peut-être.

  • Bonjour, chère Chêne vert, et merci pour ce commentaire. Je le pense aussi, à propos de la dignité. Quand on est victime, on perd ce qui fait de nous un être humain à part entière.
    Bon mardi.

  • Pendant des années le le pardon ne me posait aucun problème, (je n'avais pas vraiment souffert ...), jusqu'au jour où j'ai été violemment et profondément blessée.
    Ce fut un chemin long et difficile, mais je suis en bonne voie et ça me procure l'apaisement et la sérénité.
    Merci à vous.

  • Bonjour, chère Odile, et merci pour ce commentaire, et ce témoignage. Pardonner, c'est ne pas rester là où les autres nous ont mis et leur enlever leur dernier pouvoir, en quelque sorte.
    Bon mardi.

  • Pardonner est un acte de courage parfois mais il permet de tourner la page du passé pour mieux avancer dans le présent. Si on s'en prenait à mon enfant, je ne pense pas malgré tout que je pourrais pardonner

  • Bonjour, chère Sedna, et merci pour ce commentaire. Pardonner est un acte très personnel et on ne peut généraliser, comme on ne peut donner de leçon par rapport à cela. Je témoigne simplement de ce que j'ai vécu moi-même, à savoir que sans ce pardon donné, je n'aurais pas survécu et qu'ainsi je serais restée une victime.
    Bon mardi.

  • Votre texte sur le pardon est très beau et touchant. Il réévalue les situations et les parties concernées avec justesse.

  • Bonjour, chère Nathalie, et merci pour ce commentaire. C'est un témoignage très personnel.
    Bon mardi.

  • jamais, je ne pourrais "pardonner", chacun ayant à réfléchir avant d'agir, est responsable de ses actes et paroles, je m'interdis la "haine" tout autant, l'indifférence étant mon attitude vis-à-vis de ceux-là ...
    amitié .

  • Bonjour, chère Marie-Claude, et merci pour ce commentaire. Au fur et à mesure de mon chemin personnel, j'ai perdu ces certitudes comme "jamais je ne ferai ceci ou cela" de même que les avis très tranchés comme "tu n'avais qu'à réfléchir avant". Tout est si fragile et rien n'est jamais simple. Je ne peux que témoigner de ce que j'ai vécu moi-même.
    Bon mardi.

  • Même si je comprends intellectuellement ce qu’est le pardon, et la liberté que le dénouement (au sens de défaire, délier) de liens toxiques peut apporter, je ne peux l’envisager. Quand des personnes ont subi des abus, elles en paient le prix toute leur vie. C’est encore à elles qu’incombe le terrible fardeau d’explorer, de comprendre et aussi certaines fois de réussir à admettre ce qu’elles ont subi.
    Est-ce que les bourreaux demandent pardon ? Est-ce qu’ils sont sincères ?
    Évidemment, avec le temps, on comprend beaucoup de choses et on avance quand même. Parce que la vie est là malgré tout.

  • Bonjour, chère Azerty, et merci pour ce commentaire. Mais absolument, une victime paie le prix fort toute sa vie ! Vous avez raison en cela. Ce que je veux dire c'est que le pardon donné rompt le lien de domination.
    Bon mardi.

  • C'est ce que Dieu nous demande, mais parfois le pardon est très dur à accorder...
    Belle journée

  • Bonjour, chère Livia, et merci pour ce commentaire. Pardonner n'est pas obéir, mais faire un choix. Là est notre liberté.
    Bon mardi.

  • Je pense qu'il y a des choses impardonnables et des être haîssables .
    Belle journée à vous!

  • Bonjour, chère Zoé, et merci pour ce commentaire. Je témoigne de ce que j'ai vécu, de mon chemin personnel et maintenant je peux dire que rien n'est simple.
    Bon mardi.

  • Pardonner est parfois difficile c'est bien vrai mais c'est une attitude qui permet non pas d'oublier car cela n'est pas possible mais d'avancer vers un avenir différent...et j'ose penser aussi qu'il permet de rester plus humain en acceptant que l'autre se soit trompé et puisse devenir meilleur. Ainsi nous le devenons aussi...Très bel après-midi

  • Bonjour, chère Manou, et merci pour ce commentaire. Pardonner, c'est remettre l'humanité au premier plan et la vie aussi. Et choisir ce qui est bon pour soi : prendre des décisions pour soi.
    Bon mardi.

  • Il est compréhensible que la pardon questionne. Et puisse sembler être impossible. Pardonner est un acte de vie qui libère. C'est un don . Cela ne se fait pas en un jour, un mois, un an.
    Il faut accepter de s'apaiser, accepter la différence de l'autre. Et quelquefois ne plus revoir la personne la laissant libre.
    Les pardons permettent au monde de mieux vivre.
    Bises. Merci pour cette réflexion.

  • Bonjour, chère Andrée, et merci pour ce commentaire. C'est tout à fait ce que je pense du pardon. Un chemin tout d'abord strictement personnel mais qui peut être un témoignage pour d'autres.
    Bon mardi.

  • Le ressentiment ne mène qu'à des impasses et refuse la vie. Cynthia Fleury l'évoque bien, dans un autre contexte ("Ci-gît l'amer").
    Le pardon ratifie notre résilience.

  • Bonjour, cher Christw, et merci pour ce commentaire, ainsi que pour cette référence à Cynthia Fleury. Son livre, Ci-gît l'amer, est un grand livre sur l'abandon du ressentiment qui est une étape vers le pardon.
    Bon mardi.

  • Pardonner, c'est d'abord comprendre l'autre. Accepter de se mettre à sa place et de prendre un autre point de vue. Comprendre que la vie dépasse ma propre vision et qu'elle est vision multiple, de multiples angles. Accepter aussi la différence, la différence de l'autre par rapport à moi-même. C'est en effet l'humain seul qui est capable de s'élever au-dessus de lui-même, et cela ne peut être pour lui qu'un bienfait.

  • Considérer aussi que l'autre peut être manipulé par des forces qui le dépassent, parce que précisément nous avions cela à vivre : c'est ce que veut dire Jésus lorsqu'il dit "Ils ne savent pas ce qu'ils font".
    Mais ceci ne peut être réalisé dans l'immédiat. Il faut d'abord que notre souffrance ait été exprimée et évacuée.

  • Bonjour, chère Mayalila, et merci pour ce commentaire. Le pardon est d'abord un acte personnel : je témoigne uniquement de mon propre chemin et c'est pour survivre moi-même que j'ai pardonné. Quant à savoir si tous les bourreaux ne se rendent pas compte de ce qu'ils font... c'est un autre questionnement.
    Bon mardi.

  • Merci, Marie. C'est très beau d'arriver à pardonner. Je n'ose même pas envoyer ton billet à une amie encore plongée dans une grande souffrance familiale. Plus tard, peut-être.
    (Je lis Cynthia Fleury, ça rame un peu, mais c'est très intéressant aussi pour l'analyse du ressentiment en politique.) Bonne journée à toi.

  • Bonjour, chère Tania, et merci pour ce commentaire. Plus tard, oui, c'est mieux. Il faut tellement, tellement de temps. Heureuse de te savoir en compagnie de Cynthia Fleury.
    Bon mardi.

  • Pardonner peut être difficile parfois mais quel soulagement quand on peut le faire ! La vie peut continuer en mieux !

  • Bonjour, chère Enitram, et merci pour ce commentaire. C'est déposer son fardeau, porter moins lourd.
    Bon mardi.

  • Merci pour tes mots, Marie. On se fait du bien à soi-même en pardonnant, c'est vrai.
    Je pense que pour pardonner il faut comprendre, ne fût-ce qu'un peu, le pourquoi ou comment agit/réagit ce que tu appelles le bourreau.
    Un sujet auquel tu as beaucoup réfléchi, réflexion que je poursuis grâce à toi.

  • Bonjour, chère Colo, et merci pour ce commentaire. Je témoigne de mon expérience personnelle en raison de la vie que j'ai eue. Pourquoi ? Comment ? Quand ces questions tournent en boucle et qu'il n'y a pas de réponse, il faut se tourner vers le pardon.
    Bon mardi.

  • Bonjour Marie,
    Pardonner fait du bien, c'est un soulagement.
    J'ai vécu une enfance qui ressemble assez à la vôtre. Mes parents étaient loin d'être à la hauteur et n'étaient tout simplement pas fait pour être des parents. Enfant, adolescente, jeune adulte cela a été une souffrance ...
    Puis un jour ... quel jour je n'en sais rien j'ai pardonné. Bien-sûr rien n'est oublié mais combien j'ai pu me sentir mieux. Mes parents aujourd'hui ne sont plus mais je pense à eux de façon paisible. Pardonner libère c'est un véritable cadeau qui nous est donné.
    Belle fin de journée Marie

  • Bonjour, chère Petits Bonheurs, et merci pour ce commentaire et ce témoignage. Le pardon permet de vivre paisiblement, oui. Autrement, forcément, que ce qu'il aurait été possible de vivre dans une situation normale. Mais paisiblement, c'est fondamental.
    Bon mardi.

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