Dès potron-minet, être dans la cuisine parce qu’on n'a plus sommeil.
Préparer le café avec la cafetière italienne et peu à peu la bonne odeur du café flotte dans la pièce.
Faire griller du pain et déguster tout cela en écoutant la Sonate n°1 de Mozart.
Remarquer, dans la coupe à fruits, deux citrons qui s’ennuient.
Décider alors de faire un cake au citron.
Dans un grand saladier, verser trois verres de farine. Comme on n’a pas assez de farine de froment, et bien on ajuste avec de la maïzena et de la farine de riz. Ajouter un verre et demi de sucre. De la levure. Mélanger.
Il faut ajouter quatre œufs. Mais on en n’a que trois. On les casse un à un dans un petit bol avant de les mettre dans l’appareil.
Exprimer le jus de chaque citron et l’adjoindre au mélange.
Commencer à remuer ; on peut utilement suivre le rythme de la sonate.
Ouvrir alors le réfrigérateur pour attraper le lait et l’huile de pépins de raisins.
Se rappeler alors qu’il reste du Prosecco de dimanche ; on attrape la bouteille, on regarde ce qui reste et, ça tombe bien, ça fait un bon gros verre. Et hop, dans le saladier.
Ajouter également un verre d’huile de pépins de raisins.
Verser l’appareil bien homogène (il bulle un peu) dans un moule à cake et le mettre au four préchauffé. Température 200°, à peu près 40 mn. Le temps de la cuisson on peut écouter la Sonate n°2 et la Sonate n°3.
Les collègues gourmands se chamailleront durant la dégustation puisque certains diront qu’il y a de la levure fraîche dans le cake, d’autres affirmeront qu’il est à l’orange, d’autres encore rétorqueront : « mais non, c’est au citron ! », et certains reconnaîtront qu’il doit y avoir un ingrédient mystère.
Ah, le Prosecco….
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Indispensable Mozart.
On a toujours lu avec une grande attention la dernière page d’un livre et on a remarqué ceci : quand il s’agit d’un bon livre, ces lignes finales entraînent vers un nouvel ailleurs, et c’est ainsi qu’on suit le fil des choses. C’est le cas pour le livre d’Etienne Klein dont on a déjà parlé ici puisque la conclusion se fait sur la musique qu’Einstein aimait tant.
« Je pense souvent en musique. Je vis mes rêveries en musique. Je vois ma vie en termes de musique », disait-il en 1929.
Et on ne peut que s’émouvoir du soutien que Mozart a été pour lui. Il en aimait les sonates : « si pures, si belles » ; il en disait qu’elles étaient « le reflet de la beauté intérieure de l’univers ».
Alors, on écoute Mozart aussi, dans ce petit jour qui pointe.
Et on laisse partir ce livre vers de nouvelles rencontres.