Alors qu’on a maintenant un âge certain, se rendre compte qu’on sait dire non gentiment, sans colère ni agacement.
On dit « non ».
Ce « non » peut fâcher certes ; il fâche ; on le regrette ; on tente d’expliquer ; on sait qu’il faudra du temps pour être entendue ; qu'on ne sera peut-être jamais entendue.
Mais voilà. C’est comme ça.
En même temps qu’on a su dire non, on a su attendre.

Pendant qu’on s’occupe de réparer le portail qui n’en fait qu’à sa tête, s’ouvre quand on veut le fermer, se ferme quand on veut l’ouvrir, ou reste bloqué quand on voudrait qu’il fonctionne, surveiller un petit bébé qui regarde de ses grands yeux ce que font les grands. On lui explique ce qu’on est en train de faire, ce qui le fait beaucoup rire. Entamer alors une belle conversation, gazouillis et sourires compris. On en oublie le portail.