Le petit bout d’ipomée trouvé dans un coin de la cour, desséché et poussiéreux, a été replanté à l’entrée, au pied de la canisse blanche, dans l’espoir qu’un jour ici aussi on pourra admirer un vaste haie de fleurs bleues.
Il a tenu. Il va bien. Il pousse.
De trois feuillettes, il est passé à ….. une bonne vingtaine de feuilles. On a pu accrocher une liane à la canisse, et deux autres lianes commencent à se faufiler de part et d’autre : bientôt, on les attachera souplement elles-aussi pour guider leur pousse vers le haut. Les voisins ont été prévenus qu’à cet endroit, un dispensaire pour ipomée desséchée a été installé, le temps que ladite ipomée se fortifie. Pour bien leur faire comprendre l’importance de la chose, on leur a décrit ce qu’elle deviendra, en s’extasiant à l’avance sur les corolles et le feuillage de l’année prochaine.
Ils n’ont fait aucun commentaire : on leur avait déjà demandé l'autre jour de faire attention, au tournant de la cour vers l’escalier, au bébé gazania qui avait surgi à l’improviste.
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La question du lundi posée un mardi : d’accord ? pas d’accord ?
En lisant cette citation de Marie Noël, relevée dans un article du journal, on est parfois d’accord, parfois pas d’accord :
« Aimer est difficile. Aimer n’est pas un bonheur. Aimer n’est pas un échange où chacun trouve son compte. Aimer, c’est tout donner, tout. Et perdre ce qu’on a donné. » (In La rose rouge, 1955).
Et vous, qu’en pensez-vous ?