Par-dessus le mur d’enceinte d’une maison où on vient déjeuner, deux bougainvillées font déborder leurs fleurs : l’un violet, l’autre rouge. Quand on était enfant, on croyait qu’elles avaient été faites dans le même papier crépon dont on se servait pour faire des guirlandes au moment des fêtes d’anniversaire. Contre le mur de la maison, c’est le violet qui domine. Bientôt, il vaincra le toit. On le regarde, et on pense que dans cette région, c’est vraiment le bougainvillée qui est la fleur de l’été. Mais en ville car on n’a pas le souvenir d’en avoir jamais vu un dans la colline : au Lachens, c’est la lavande qu’on a peine à éviter en marchant.
Et pour vous, quelle est la fleur de l’été ?
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Moisson.
Marcher. Balaguier. Tamaris. Les Sablettes. Mar Vivo. La Verne. Fabregas.
Repartir de La Criée avec cinq kilos d’abricots. En rentrant, les mettre au sucre. Les laisser reposer tout un jour. Les faire cuire. Remplir les pots et les aligner sur le plan de travail. Pendant qu’ils refroidissent, préparer les étiquettes : Confiture d’abricots de Solliès-Pont et badiane du Père Blaize – juin 2017.
Commencer la relecture des Hauts du Hurlevent puisque l’été sera consacré aux Sœurs Brontë.
Remarquer qu’une fleur de l’hibiscus jaune va bientôt éclore. On la surveillera chaque matin en prenant le café.
A l’hôpital Ste Anne, aller tenir compagnie à une amie. Lui prendre la main quand elle tend la sienne. Parler quand elle parle. Se taire quand elle se tait. Quand elle sommeille, tricoter en faisant attention à ne pas même faire cliqueter les aiguilles.
Apprendre que bientôt deux petits bouts verront le jour. On promet brassières et couvertures.
Installer la radassière contre la fenêtre car on aime bien s’y asseoir pour lire le journal quand on rentre le soir.
A chaque fois qu’on passe sous le mûrier platane de la grande cour, cueillir deux ou trois mûres et s’en régaler.
Apporter une belle pastèque pour un repas en famille. Autour de la table, tout le monde parle, tout le monde rit.